Taxe imposée aux GAFA : un risque pour la France
La taxe imposée aux GAFA, les géants du numérique, a mis la France dans une position qui l’expose à des représailles. Ainsi, Donald Trump a déjà promis qu’il exercerait des mesures de rétorsion contre les vins français. Maintenant, c’est Amazon qui entre dans la danse, en prévenant qu’elle va facturer cette taxe aux entreprises hexagonales qui utilisent ses services.
Des pénalités concrètes
De réelles tensions causées par la taxe imposée aux GAFA sont en train de s’installer entre la France et les Etats-Unis. De fait, les utilisateurs d’Amazon qui travaillent en France vont voir la célèbre plateforme augmenter ses tarifs. Ce, à partir du 1er octobre. Plus embêtant encore, cette mesure pourrait entraîner un effet domino. Celui-ci pourrait pousser les commerçants à répercuter cette hausse sur leurs clients. Mais pourquoi la France s’entête-t-elle à vouloir appliquer cette taxe ? Parce que les énormes entreprises visées maîtrisent trop bien l’art de l’optimisation fiscale. Moyennant quoi, en domiciliant leurs sièges en Europe, mais dans des pays où la fiscalité leur est très avantageuse, ces grosses sociétés échappent à l’impôt. Notamment, grâce aux lois en vigueur en Irlande et au Luxembourg. Bientôt, la taxe GAFA devrait permettre de taxer ses sociétés à hauteur de 3 % de leur chiffre d’affaires, réalisé en France. Une base de taxation plus claire que leurs profits. Cette année, cette taxe devrait rapporter 400 millions d’euros à Bercy.
Amazon lance l’offensive
La taxe imposée aux GAFA par Bercy irrite Donald Trump.De son côté, Amazon a déjà informé les sociétés qui utilisent sa plateforme qu’elle augmentera de 3 % les commissions prélevées sur les ventes réalisées. Cette mesure est plus qu’une simple mise en garde. Bruno Le Maire, initiateur de la taxe GAFA, appréciera. En effet, cette majoration pourrait entraîner une augmentation des prix de vente. Celle-ci pourrait alors atteindre jusqu’à 1,5 %. En revanche, Amazon ne compte pas majorer les prix des produits qu’elle vend elle-même en France. Par ailleurs, elle n’a pas non plus l’intention d’augmenter les tarifs d’Amazon Web Services, ni d’Amazon Prime. De la même façon, l’activité publicitaire d’Amazon ne devrait connaître aucune hausse.
Une tension en suspens
Pour l’instant, parmi les ténors de l’économie numérique, Google, Apple et Facebook n’ont pas encore réagi à l’annonce de cette future taxe imposée aux GAFA. Pourtant, ces trois géants figurent en première ligne. Même inertie du côté d’Uber, du Français Criteo et du Japonais Rakuten. Ce dernier a juste affirmé que ses prix resteront identiques cette année. Cependant, son attitude pourrait évoluer. Cela dépendra des conséquences qu’aura la taxe GAFA sur ses résultats.
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