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Le système scolaire français révèle des failles, dues à une mauvaise gestion.

Système scolaire français : un modèle à revoir en profondeur

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Système scolaire français : des dépenses mal gérées. Pour améliorer nettement l’efficacité du système scolaire français, une étude indépendante, faite par l’Institut Molinari, a estimé à 43 milliards d’euros par an les économies que la France pourrait réaliser. Ainsi, cela permettrait à l’Hexagone de rattraper dans ce domaine les meilleurs pays européens.

Une gestion améliorable

En matière de dépenses publiques, le Gouvernement pourrait considérablement optimiser la gestion du système scolaire français. C’est l’analyse critique de ce secteur sensible qu’a fait l’Institut économique Molinari, un think tank libéral. De fait, son récent rapport, basé sur plusieurs comparaisons, démontre que l’efficacité des choix français est très contestable dans ce domaine. En effet, la conclusion de ce rapport estime que si la France adoptait le modèle financier actuellement appliqué par les meilleurs pays européens, elle pourrait économiser jusqu’à 43 milliards d’euros chaque année. Soit, pas moins de 2 % de notre PIB ! Pour parvenir à ce constat, l’étude de l’Institut Molinari a minutieusement comparé les investissements français faits dans le système éducatif actuel. Or, par rapport aux résultats obtenus par nos voisins européens, notre gestion est loin d’être optimale.

Des investissement inappropriés

Pour l’Institut économique Molinari, alors que la France investit beaucoup dans son système éducatif, elle obtient aujourd’hui de piètres résultats. D’après l’auteur de cette étude, l’économiste et essayiste Pierre Bentata, l’efficacité du système scolaire français, dans le primaire comme le secondaire, est décevant. Son affirmation se base sur les résultats obtenus par des élèves aux fameux tests Pisa, établis par l’OCDE. A ce sujet, la nouvelle étude basée sur ces tests, très attendue, sera publiée cette semaine. D’après cet économiste, les dépenses réalisées en France, calculées en pourcentage du PIB par habitant, et en fonction du nombre d’élèves par professeurs, seraient excessives. Car pas assez rentables.

Une moyenne qui reste basse

Le système scolaire français reste largement améliorable, comparé aux autres pays européens.

Finalement, en se basant sur l’ensemble des critères retenus par cette étude indépendante, la France ne parvient à se classer qu’à la 17e place. Sur 27 pays analysés. C’est donc un résultat peu glorieux pour le système scolaire français. Pour l’améliorer, l’économiste Pierre Bentata explique que certains principes éducatifs sont souvent plus efficaces que les stricts moyens financiers mis en oeuvre. Parmi eux, le niveau d’autonomie accordé aux professeurs. Aussi bien dans l’enseignement primaire que secondaire. Or, cette liberté donnée dans le système scolaire français est aujourd’hui trop restreinte. De plus, le rapport de l’Institut Molinari remet aussi en cause le niveau de compétences des enseignants. Cette explication serait au centre des différences de performances constatées par rapport à d’autres systèmes éducatifs étrangers. Plus qu’un nombre excessif d’élèves par classe.

Le rôle de la formation professionnelle

Enfin, un enseignement plus centré sur la formation professionnelle, intégrée plus tôt dans le système scolaire français, donnerait aussi de meilleurs résultats. Notamment grâce aux stages d’apprentissage et à l’alternance. Ce principe permettrait une meilleure insertion des jeunes diplômés dans la vie active. Bonne nouvelle, cette orientation est justement celle qu’a récemment choisie Muriel Pénicaud, la ministre du Travail. Reste maintenant à observer les résultats qui se dégageront de cette nouvelle tendance.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur l’exemple de la Bretagne en termes d’apprentissage


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.