DERNIERES INFORMATIONS
Search
Pour aider les producteurs volontaires à se convertir au bio, BioDemain leur propose un dispositif avantageux.

Un soutien pour se convertir au bio : BioDemain veut aider les agriculteurs

22278

Basée à Lille, la startup BioDemain, créée en 2018, ne se contente pas de vendre ses produits dans plusieurs chaînes de boutiques partenaires. En effet, elle tient en plus à apporter un soutien pour se convertir au bio à tous les agriculteurs motivés.

 BioDemain, la volonté d’aider 

Pour aider les producteurs intéressés par la conversion au bio, BioDemain leur propose un dispositif avantageux.

Pour aider les producteurs intéressés par la conversion au bio, BioDemain leur propose un dispositif avantageux.

En affichant ses propres visuels, teintés d’humour, qui annoncent « Ce produit n’est pas (encore) bio », BioDemain veut promouvoir un mode de production plus vertueux. Cependant, cette volonté de BioDemain s’appuie aussi sur la connaissance d’un problème. La prise en compte qu’un passage au bio, au début, entraîne forcément des dépenses supérieures. Ce qui peut mettre certains agriculteurs en difficulté.

Par conséquent, la startup lilloise ne se contente pas d’être diffusée dans des circuits connus. Comme par exemple Naturalia, Biocoop ou naturéO. En plus, afin d’aider les producteurs en cours de conversion, BioDemain leur propose de leur acheter leurs matières premières. Mais à un prix 80 % plus cher que dans une chaîne classique. Cela, pendant toute la phase où leur production est en train de développer l’obtention du label « Bio ». Par ailleurs, BioDemain peut aussi fournir à ces producteurs des transformateurs, capables d’amener les produits qu’on leur confie à une meilleure qualité. Avant de les diffuser dans le réseau de magasins solidaires de BioDemain. Par conséquent, ainsi, la startup peut aussi aider ces agriculteurs à vendre leurs produits en cours de changement.

Un temps d’adaptation nécessaire

En moyenne, convertir une exploitation aux vertus de l’agriculture biologique nécessite trois années. Cela, afin de débarrasser les sols de tout produit chimique. Ensuite, le producteur qui a entrepris cette conversion peut enfin obtenir son label et l’utiliser. En parallèle, hormis le délai nécessaire à cette mutation, les coûts différents de l’agriculture biologique font augmenter les charges de l’exploitant. En effet, les semences utilisées coûtent alors plus cher. De plus, la main d’oeuvre nécessaire, pour désherber, fait également monter les prix de production. Hors, ces dépenses supplémentaires ne peuvent pas tout de suite se répercuter sur les tarifs de vente. Du moins, avant l’obtention du label « Bio ».

BioDemain a imaginé un dispositif prometteur

Conscient de l’ensemble de ces contraintes, souvent handicapantes pour un producteur en cours de changement, Maxime Durand, fondateur de BioDemain, a imaginé un dispositif. Celui-ci peut apporter un soutien pour se convertir au bio. Afin de compenser le différentiel des frais de production. Parfois, jusqu’à deux fois et demie supérieurs. Globalement, les produits défendus par BioDemain répondent aux besoins les plus courants. Par exemple, de la farine, des jus de fruits, du vin, du cidre, du miel, et évidemment des légumes.

Depuis sa création, l’application du dispositif de BioDemain a prouvé son efficacité. Ainsi, l’année dernière, la startup a réussi à accompagner une trentaine de producteurs. Ce résultat, déjà encourageant, devrait concerner en 2021 une centaine de producteurs. Cela, grâce aux financements de divers acteurs engagés. Notamment, la plateforme européenne LITA.com, Nord France Amorçage, et le fonds d’investissement Makesense. Preuve de son succès, dès l’an prochain, BioDemain compte tripler ses effectifs.



Avatar photo

Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.