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Sobriété numérique : des efforts à faire dans un domaine négligé

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Sobriété numérique : un enjeu essentiel à comprendre

L’ensemble de la consommation numérique produit actuellement une pollution considérable. Ainsi, tous les écrans, tous les câbles, les serveurs, l’activité du Cloud, la pratique du streaming, une fois rassemblés, entraînent des effets nuisibles sur l’environnement. Ce, de façon croissante. Pour réagir, la seule solution possible est de développer la sobriété numérique. Autrement dit, créer une informatique durable.

Pour protéger la planète

Selon une étude menée par divers cabinets spécialisés dans les retombées physiques de l’informatique, ses émissions actuelles de gaz à effet de serre sont énormes. En fait, cette empreinte égale environ celle d’un pays qui ferait plus du double de la France. De plus, sans prise de conscience de ce phénomène, ces émissions risquent d’augmenter. Elles pourraient même doubler d’ici 2025. Or, cet impact environnemental délétère reste aujourd’hui très sous-estimé par les entreprises de cette filière. En France, cette prise de conscience est encore balbutiante. De fait, seule une poignée de grands groupes a commencé à lutter contre la pollution numérique. Quant aux petites sociétés, la plupart n’ont même pas commencé à s’en soucier. Un oubli regrettable, car la sobriété numérique est indispensable au contrôle du dérèglement climatique. Par ailleurs, cette attitude vertueuse, parfois nommée Green IT, peut générer des économies très importantes. Enfin, les effets bénéfiques d’un tel changement de cap pourraient se faire sentir rapidement.

Mieux connaître les priorités de la sobriété numérique

La sobriété numérique représente un enjeu très important pour l’environnement.

Pour lutter efficacement contre la pollution numérique, il faut d’abord savoir où elle se trouve. Or, contrairement à une idée très répandue, la consommation électrique des data centers n’est pas la plus grosse source de nuisance. En effet, l’impact le plus négatif est surtout causé par la fabrication des smartphones et des tablettes. Notamment à causes des matériaux que ces terminaux nécessitent (terres rares, etc.). Par ailleurs, réfléchir en amont sur une conception plus économique des applications et des sites Web engendre aussi de la sobriété numérique. Entre autres, grâce à des utilisations et à des programmes moins consommateurs de données. De plus, limiter la durée de stockage de ces données permet également des économies substantielles. En fait, les bons réflexes à acquérir foisonnent. Ainsi, compresser les images d’un site, empêcher la lecture automatique de vidéos indésirables, ou limiter l’usage de la couleur sont des procédés simples. Mais au final, ils contribuent à une informatique plus responsable, favorable à l’environnement.

Promouvoir une vision positive

Pour faire adopter de nouveaux réflexes, plus économes, il faut aussi faire évoluer les comportements. Notamment en faisant comprendre qu’utiliser plus de données n’est pas forcément mieux. Ce qui remet en partie en cause le concept actuel du Big Data. En effet, il faut montrer que l’accumulation d’algorithmes est parfois inutile. En revanche, cela coûte cher. Or, souvent, il suffirait de ne conserver que des données pertinentes. Cela allongerait la durée de vie de beaucoup d’appareils, tout en aidant à mieux comprendre les besoins réels de ceux qui les utilisent. La sobriété numérique peut donc aider à se concentrer sur les besoins essentiels des usagers. Tout en améliorant leurs expériences. Finalement, en pratiquant l’informatique durable, on peut mieux satisfaire les attentes de chacun. Et aussi faire comprendre que la sobriété numérique n’est pas une pratique restrictive, voire limitée. Bien au contraire !

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur la pollution numérique
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de Futura Sciences


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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.