Sirènes : un moyen trop ancien en cas d’alerte ?
Aujourd’hui, les sirènes sont-elles réellement efficaces pour avertir les populations en cas de danger ? Construit après-guerre, cet outil d’alerte est-il toujours approprié en 2019 ? Conçu à l’origine pour lutter contre l’ancienne menace des attaques aériennes, ce système peut effectivement sembler dépassé. En tous cas, décalé avec la réalité actuelle. Pourtant, la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) considère toujours ce procédé de défense civile comme étant « le principal vecteur de l’alerte ».
Sirènes : des appareils remis en cause
Dans un rapport diffusé en août dernier, portant sur les systèmes d’alerte des populations, le sénateur sarthois Jean-Pierre Vogel critique vivement la légitimité des sirènes. Selon lui, celles qui restent en activité ne sont plus adaptées à notre quotidien. D’après son rapport, à charge, il affirme qu’elles n’alertent plus efficacement les populations. Dans de nombreux cas, Jean-Pierre Vogel (LR) juge que ces appareils sont devenus inadaptés. Ainsi, ils ne constituent plus pour lui « […] un moyen approprié d’alerte […] », ce qui aboutit à une « erreur stratégique » de taille. Donc, le sénateur préconise plutôt de remplacer l’ancien système par un réseau de « diffusion cellulaire ». Celui-ci permettrait de transmettre plus vite un message d’alerte à tous les téléphones localisés sur une zone donnée.
Sirènes : une tradition solidement ancrée
Actuellement, la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) considère toujours les sirènes comme efficaces. Elle a prévu que d’ici 2020, 5.338 sirènes soient raccordées au Système d’Alerte et d’Informations aux Populations (SAIP). Ces installations sont déjà planifiées sur 1.743 bassins d’alerte. En avril 2017, 1.459 sirènes avaient déjà été reliées au SAIP. Si un jour un changement de stratégie devait survenir, la compétence de défense civile serait sollicitée. Pour l’instant, cette question est placée sous la responsabilité du maire et du préfet des départements concernés par une alerte.
Sirènes : remplacées par des messages numériques ?
À l’avenir, l’institution du SAIP pourrait être révisée et modernisée. D’ailleurs, ce Système est déjà prévu, outre ses sirènes, pour donner des consignes de sécurité en cas d’urgence. Le SAIP est également destiné et informer sur l’évolution d’un événement considéré comme à risques. Basé sur un principe de multidiffusion, il comporte un service d’alerte destiné à des opérateurs. Ces derniers, une fois prévenus, doivent ensuite relayer avec leurs propres moyens les alertes qu’ils ont reçues. Pour cela, ils peuvent utiliser des panneaux affichant des messages, des émissions de radio, des ensembles mobiles d’alerte, et des comptes spéciaux activés sur les réseaux sociaux.
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