Services des urgences saturés : un mal récurrent

Service des urgences
Les services des urgences des hôpitaux français enregistrent une trop forte augmentation des arrivées dans leurs locaux. Cette surcharge, observée dans tout le pays, dans près de 65 % des départements, devient vraiment préoccupante. Elle provoque des délais d’attente anormalement longs dans ces services, qui n’arrivent plus à trouver de places libres pour les patients.
Services des urgences saturés : un manque d’effectifs

Les services d’urgences sont satures
En mars dernier, le ministère de la Santé a été informé que près d’une centaine d’hôpitaux, sur les 650 qui intègrent un service d’urgences, avaient déclenché un Plan d’urgence. Celui-ci, baptisé « Hôpital en tension », visait à alerter au sujet d’une situation de surcharge des services. Celle-ci est devenue intenable. L’excès des arrivées enregistrées dans les hôpitaux oblige à laisser de très nombreux patients dans les couloirs, sans soins immédiats. Faute de place, et en raison d’un manque de personnel soignant, ces patients sont momentanément abandonnés.
Services des urgences saturés : un cri d’alarme
Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), a déclenché un signal d’alarme concernant cet état de fait. Il a notamment affirmé que cet accroissement ingérable des arrivées aux urgences entraînait une surmortalité de près de 10 % des patients. Cette augmentation atteint même 30 % dans le cas de patients atteints de pathologies identifiées comme graves. Ce phénomène s’explique surtout par des temps d’attente qui explosent et deviennent anormalement longs.
Services des urgences saturés : vers une réforme globale
Actuellement, la Fédération Hospitalière de France (FHF), regroupant les 1.000 hôpitaux publics existants, cherche des solutions pour résoudre l’engorgement qui submerge les services d’urgences. Frédéric Valletoux, président de la Fédération, souhaite rapidement trouver une amélioration. Une réforme d’envergure du système de Santé a été envisagée. L’une des parades les plus efficaces serait de réduire le nombre des arrivées dans les établissements. Sur les 20 millions de passages annuels dans les services d’urgences, on estime qu’environ les deux tiers seraient injustifiés. En fait, ils pourraient tout à fait être traités en ville. Cela dit, le manque actuel de médecins classiques, installés en milieu urbain, explique en grande partie le recours abusif aux services d’urgences.
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