Le Service National Universel applique des règles militaires.

Service National Universel : un premier test avant sa généralisation

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Service National Universel : une promesse tenue

Ce week-end, le Service National Universel, ou SNU, a rassemblé 2.000 adolescents volontaires, âgés de 15 à 16 ans. D’une durée de 12 jours, ce stage dit « de cohésion » va les familiariser avec la vie militaire. Ce démarrage concrétise l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. A terme, cette expérience devrait concerner tous les jeunes Français.

Une première étape

Pour superviser le Service National Universel, l’exécutif a nommé un responsable, Gabriel Attal. Désormais, il est secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Pour cette première, le SNU rassemble des jeunes dont les profils sont très variés. Ainsi, des lycéens, des apprentis, des décrocheurs scolaires, et une cinquantaine d’adolescents en situation de handicap vont vivre ensemble. Pour cela, ils séjourneront dans des bâtiments spécialement aménagés. Par ailleurs, ils seront encadrés par des militaires et des éducateurs. Au total, 450 adultes vont les superviser. Avant d’emménager, ces volontaires ont tous reçu un paquetage et un uniforme bleu, comme de vrais soldats. Issus de 13 départements, dont la Guyane, ces jeunes recrues ont été choisies parmi 4.000 candidats.

Service National Universel : des règles précises

Par principe, aucun de ces jeunes volontaires ne doit effectuer son Service National Universel dans son propre département. Pour mieux se concentrer sur la vie militaire, ils n’auront pas le droit d’utiliser leur portable durant leurs activités. Seulement pendant une heure, en fin de journée. Chaque matin, à 8 heures, ils participeront à une cérémonie de lever des couleurs. L’occasion pour eux de chanter La Marseillaise et de saluer le drapeau national. Ensuite, ils participeront à deux modules obligatoires, d’une journée chacun. L’un sera consacré à la Sécurité, l’autre à la Défense et au devoir de mémoire. Enfin, ils assisteront à quatre événements, planifiés dans chaque centre SNU. D’abord, le match de la Coupe du monde féminine de foot France-Nigeria, le 17 juin. Puis, la commémoration de l’Appel du 18 juin. Ensuite, la Fête de la musique, le 21 juin. Enfin, ils participeront à la cérémonie de clôture de ce stage, le 28 juin.

Des missions et des objectifs

Un premier test de Service National Universel a commencé avec 2.000 adolescents.

Après avoir partagé une première expérience de stage collectif, ces jeunes effectueront une mission d’intérêt général. Celle-ci durera deux semaines, mais pas forcément d’affilée. Elle se déroulera cet été, ou pendant la prochaine année scolaire 2019/2020. Ainsi, ils partageront le quotidien d’associations, de maisons de retraite, ou même de casernes de pompiers. Pour eux, ce sera l‘occasion de mettre en pratique les cinq objectifs mis en avant lors de leur SNU. A savoir, « développer une culture de l’engagement », et « accroître la cohésion et la résilience de la nation ». Puis, « garantir un brassage social et territorial de l’ensemble d’une classe d’âge ». Egalement, « renforcer l’orientation en amont et l’accompagnement des jeunes dans la construction de leurs parcours personnel et professionnel ». Enfin, « valoriser les territoires et leur patrimoine culturel ».

Un coût à estimer

Pour l’instant, le Gouvernement n’a pas donné de chiffre précis concernant le budget total du Service National Universel. On sait seulement que ce dispositif devrait se généraliser, au cours des prochaines années. Pour un séjour de douze jours, il devrait revenir environ à 2.000 € par adolescent. Au final, il devrait en intégrer 800.000. Dès l’an prochain, il sera étendu à 40.000 jeunes.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.