Sécurité nucléaire : les précautions contre les séismes
La centrale nucléaire de Cruas stoppée après le séisme exceptionnel du 11 novembre qui a touché la Drôme et l’Ardèche. Ce, pour une durée indéterminée. Cette interruption démontre que des procédures de contrôle existent en France. Objectif, garantir une sécurité nucléaire maximale.
Un arrêt et des vérifications nécessaires
Après le fort séisme, de magnitude 5.4, qui a récemment impacté la Drôme et l’Ardèche, certains habitants ont légitimement exprimé des craintes. Notamment le risque de catastrophe nucléaire. En effet, deux centrales, construites au Tricastin et à Cruas, sont proches du centre de ce tremblement de terre. Le communiqué de la préfecture de la Drôme se veut rassurant. Il précise qu’ « Aucun dégât n’a été recensé sur l’ensemble des installations nucléaires du Tricastin. » Ainsi, d’après le fournisseur d’électricité, aucune conséquence n’est à redouter. Ni en matière de production d’électricité, ni au sujet de la sûreté des deux centrales.
Une pause préventive
Cependant, la centrale de Cruas est mise à l’arrêt, dès le lundi soir. Ce, pour « une durée indéterminée. » Officiellement, « le temps de faire un tour des installations ». Madame la préfète de l’Ardèche, Françoise Souliman, a déclaré que c’était juste une « procédure obligatoire ». Son objectif étant de « […] confirmer le diagnostic et l’innocuité de ce séisme ». Toutefois, certains riverains s’interrogent sur la nature des vérifications en cours. Ce qui est normal.
Prévenir les accidents des centrales
En France, on définit la sécurité nucléaire par l’ensemble des dispositions qui permettent de garantir le bon fonctionnement d’une installation nucléaire. Ces dispositions doivent prévenir les accidents et en limiter les effets. Cela, afin de protéger les populations et l’environnement. Il faut préciser que ces précautions sont prises dès la conception d’une installation nucléaire. Ensuite, elles sont appliquées pendant l’exploitation, jusqu’au complet démantèlement de l’installation concernée. La sécurité nucléaire s’étend à tous les équipements destinés aux transports des matières radioactives. Il faut savoir que les exploitants et les pouvoirs publics sont d’une vigilance extrême dans ce domaine. De ce fait, les précautions appliquées sont révisées en permanence. Cela, afin d’y intégrer toutes les nouvelles connaissances, les retours éventuels d’expériences, et les technologies les plus récentes.
En cas d’accident et d’urgence
En cas de séisme, la sécurité nucléaire effectue des contrôles précis et systématiques.Lorsqu’un accident se produit, notamment un tremblement de terre, des procédures précises, définies au préalable, sont immédiatement appliquées. Cela, pour limiter d’éventuelles conséquences. Dans ce cas, les exploitants et les pouvoirs publics ont mis en place deux plans d’urgence de sécurité nucléaire. Ils sont étroitement coordonnés entre eux.
Deux plans d’urgence distincts de sécurité nucléaire
Il s’agit d’abord du Plan d’Urgence Interne. Un plan défini et activé par l’exploitant. Son but : limiter les conséquences d’un accident, tout en protégeant les personnes travaillant sur le site. Ensuite, un Plan Particulier d’Intervention peut être déclenché. Celui-ci est prévu pour empêcher toute conséquence sur l’environnement direct du site. C’est le préfet qui lance ce second dispositif. En accord avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Il prévoit, si nécessaire, de fournir des secours, en mettant les populations à l’abri ou en les évacuant. De plus, il applique les mesures à prendre en cas de danger de contamination. Enfin, il informe les populations concernées et les médias. Heureusement, dans le cas de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, les mesures de sécurité prises ne sont que préventives.
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