Révision du bonus écologique : des baisses conséquentes prévues
En 2020, la révision du bonus écologique devrait abaisser les montants accordés pour acheter certains véhicules haut de gamme. Y compris pour certaines voitures électriques, si elles sont très puissantes.
Un cumul de restrictions
L’année prochaine, le secteur automobile additionnera les mauvaises nouvelles dans le secteur du luxe. Ainsi, en 2020, après avoir subi une mesure de « super malus » pour les voitures très puissantes, le Gouvernement lui appliquera aussi une révision du bonus écologique. Cette décision pourrait avoir des conséquences notables sur les choix des consommateurs. En effet, ce bonus sera alors réduit de moitié pour les voitures électriques de luxe. Soit un montant de 3.000 €. Plus précisément, cette limite affectera toutes les voitures électriques dont le prix de vente dépassera les 45.000 €.
Voitures thermiques et électriques
Par ailleurs, le bonus écologique n’existera plus pour les modèles thermiques ou électriques dont le prix excédera les 60.000 €. A l’exception toutefois des utilitaires électriques et des véhicules à hydrogène. Clairement, cette mesure restrictive visera en priorité les luxueux modèles allemands. Notamment ceux commercialisés par Audi, Mercedes et Porsche. Cependant, cet abaissement aura aussi des conséquences financières sur l’achat de modèles plus courants.
Un écueil pour la mobilité électrique
Une prochaine révision du bonus écologique risque même d’impacter les grosses voitures électriques.Depuis l’annonce de cette prochaine révision du bonus écologique, l’Association pour le Développement de la Mobilité Electrique, l’AVERE, a fortement réagi. De fait, elle considère déjà que ces nouvelles règles constitueront un frein pour le développement de la mobilité électrique. En effet, l’Association estime que ces baisses du bonus écologique vont « creuser l’écart de prix entre les modèles électriques et thermiques […] » Cela, à hauteur de « 18 % pour les véhicules particuliers. » Dans un communiqué, l’AVERE rappelle qu’il est important de « maintenir des incitations fortes », si l’on veut continuer à faire évoluer le parc automobile français vers des voitures électriques.
L’exemple chinois
Pour argumenter ses craintes, l’Association pour le Développement de la Mobilité Electrique s’appuie sur des chiffres négatifs, dernièrement enregistrés en Chine. De fait, ses exemples montrent qu’une chute des ventes des voitures électriques a été très nette dans ce pays, après l’abaissement par le Gouvernement chinois de ses subventions dans ce secteur. En France, si la révision du bonus écologique prévue était maintenue par l’exécutif, elle serait d’autant plus sensible en 2021. Ainsi, cette année-là, pour toutes les grosses voitures électriques, ce bonus pourrait passer à seulement 5.000 €. Et à seulement 2.500 € pour tous les modèles vendus entre 45.000 et 60.000 €. Pire, en 2022, normalement, ces montants accordés devraient encore continuer à chuter.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de 20 Minutes