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La mise hors service de nombreux radars va nécessiter un gros budget de réparations.

Radars vandalisés : des réparations dont la facture sera lourde

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Radars vandalisés : un manque à gagner considérable

Au cours du second semestre 2018, énormément de radars ont été vandalisés. Pour les contribuables, cela va représenter un budget extrêmement lourd. En effet, il faudra à un moment les remettre en service. De plus, il faudra rajouter le manque à gagner que ces appareils cumulent pendant qu’ils sont hors d’usage. Additionnées, ces sommes devraient atteindre un budget qui pourrait approcher les 513 millions d’euros, sur un an d’activité.

Une addition plus que salée

Même avant d’être chiffré avec précision, un budget de plus de 510 millions a dernièrement été évoqué par Valérie Rabault (PS), ex-rapporteur général du Budget à l’Assemblée nationale. Pour arriver à cette estimation, il suffit d’additionner environ 430,5 millions d’euros de manque à gagner avec un budget évalué à 82,5 millions d’euros de réparations nécessaires. Récemment, la Sécurité routière avait veillé à ne pas communiquer le nombre exact de radars mis hors service. Cependant, la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur a révélé un taux actuel de 60 % d’appareils vandalisés. Plus exactement, un total de 3.275 radars rendus inopérants sur le territoire. De fait, la recette qu’ils étaient censés rapporter, grâce à la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/heure, va forcément être très réduite. En tous cas, elle n’atteindra certainement pas le 1,2 milliard d’euros escompté par l’Etat.

Une limitation de vitesse rejetée

Beaucoup de radars ont été vandalisés, suite à la limitation à 80km/heure.

En dehors du fort rejet exprimé par les Gilets jaunes, la casse de nombreux radars a aussi servi à exprimer une réelle colère de nombreux conducteurs. Actuellement, beaucoup sont excédés par la mesure des 80 km/heure, qu’ils contestent violemment. Ces deux mouvements additionnés ont engendré une vandalisation des radars, parfois systématique. Cette destruction a pu être observée sur de multiples routes secondaires françaises. En bref, pour les radars, cet été a été plus que chaud. Il a souvent été fatal. Dans certaines régions, ce vandalisme méthodique a parfois touché 90 % des appareils installés. Derrière lui, on ressent l’expression d’un rejet total de la nouvelle règlementation de vitesse et du coût trop élevé des carburants.

Un avenir incertain

Pour l’heure, le rétablissement des radars hors service semble tarder. Une attente qui pourrait s’expliquer par l’élaboration d’appareils conçus pour être moins vulnérables à l’avenir. Par ailleurs, certains élus évoquent l’abandon possible des contrôles automatiques de la vitesse dans certaines zones ciblées. Sur ce point, l’exécutif ne s’est absolument pas exprimé. Les supputations vont donc bon train. Quoi qu’il en soit, des frais importants seront fatalement à prévoir, même en cas d’abandon des mesures de la vitesse sur certaines routes secondaires.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur les nouveaux radars tourelles
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article consacré à ce sujet par le magazine Capital


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.