Prime à la conversion : une étude satisfaisante du ministère de la Transition écologique
A l’origine, la prime à la conversion avait pour but d’aider les Français modestes à remplacer leurs voitures trop anciennes. Notamment, pour leur permettre de rouler dans des véhicules moins polluants, car émettant moins de dioxyde de carbone. Après sa mise en oeuvre, cette prime se révèle être un succès.
Des avantages pour l’environnement
Habituellement, l’application de ce genre de mesure économique tarde à générer un bilan sur ses effets. Or, le Commissariat général au Développement durable vient justement d’en publier un. II fait le point sur les conséquences de cette aide gouvernementale, qu’il estime très favorable. En priorité, cette prime à la conversion concernait les vieux véhicules diesel. Précisément, ceux immatriculés avant l’année 2001. De plus, elle ciblait également les voitures à essence immatriculées avant 2006. Grâce à cette prime, les automobilistes concernés ont pu remplacer leur voitures à essence par un véhicule à essence immatriculé après 2010. Pour ceux qui roulaient dans une voiture diesel, ils ont pu acquérir un véhicule diesel immatriculé après août 2019. En moyenne, cette aide de l’Etat a permis de faire sortir du parc automobile français des voitures âgées de 19 ans. Parmi elles, 80 % étaient des voitures diesel. Par conséquent, ce rajeunissement a permis de limiter sensiblement les émissions de particules fines dans l’atmosphère.
Des avantages pour les particuliers
La prime à la conversion a permis de supprimer une partie des véhicules trop polluants.Au niveau du pouvoir d’achat des automobilistes ayant acquis une voiture plus récente, la prime à la conversion les a aidés à rouler dans des véhicules qui consomment moins. En moyenne, par personne, ce changement leur a donc fait réaliser une économie d’achat de carburant. Celle-ci se chiffre environ à 600 euros. Par ailleurs, comparativement au fonctionnement d’une vieille voiture, le gain réalisé en entretien a aussi été appréciable. Il s’est élevé à près de 300 euros par personne. Par conséquent, rouler dans des véhicules plus modernes et en meilleur état a permis à chaque acquéreur de faire une économie globale de 900 euros.
Quelques points décevants
Toutefois, ce rapport publié par le Commissariat général au Développement durable révèle aussi quelques déceptions. En effet, alors que la lutte contre la pollution environnementale était l’un motifs principaux de cette aide à la conversion, elle n’a pas servi comme on l’espérait. De fait, 48 % des acheteurs se sont tournés vers l’acquisition de nouvelles voitures diesel. Concernant les voitures à essence, elles ont attiré 47 % des clients qui ont profité de l‘aide. Ce qui laisse un très faible pourcentage de 2 % aux véhicules électriques. Pourtant, à l’origine, elles étaient ciblées par cette prime. De plus, alors que l’exécutif comptait plutôt stimuler les automobilistes vivant dans des zones très denses, donc polluées, les zones rurales sont celles qui ont surtout profité de cette prime à la conversion. Au final, l’année dernière, 253.000 personnes ont bénéficié de ce dispositif d’aide à la consommation. Même si ce résultat est supérieur aux projections faites avant le lancement de cette mesure, il ne représente que 0,6 % des automobilistes français. Enfin, 72 % de ces nouveaux acquéreurs, majoritairement ruraux, n’étaient pas imposables. Soit un profil de consommateurs très proche de celui d’un Gilet jaune.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de Ouest-France