Poules en batterie : une maltraitance honteuse qui mobilise.
Assez méconnues jusqu’à présent, les conditions indignes dans lesquelles vivent les poules pondeuses élevées en batterie posent aujourd’hui question. Leur maltraitance a récemment été révélée par des vidéos choquantes, presque insoutenables, diffusées par l’Association de protection animale L214.
Depuis, cette exploitation des poules pondeuses a mobilisé de plus en plus de célébrités. Récemment, l’actrice Sophie Marceau et le présentateur Stéphane Bern ont attiré l’attention du grand public sur cette question, en prenant position contre la cruauté de ces conditions d’élevage. Déjà connue pour son engagement en faveur de la cause animale, l’actrice s’est exprimée longuement sur ce sujet à la télévision.
Sophie Marceau apporte désormais le soutien de son image à cette cause, à un moment où l’Assemblée nationale s’apprête justement à débattre sur les questions soulevées par l’Agriculture. L’étude du projet de loi « Alimentation et agriculture » commencera en effet la semaine prochaine. À cette occasion, Sophie Marceau a demandé que ce type d’élevage particulièrement choquant disparaisse.
Sa prise de position rejoint celle d’Emmanuel Macron, déjà exprimée en octobre dernier à Rungis. Le président s’était alors engagé, d’ici 2022, à interdire dans les supermarchés la vente d’œufs pondus par des poules élevées exclusivement en cage. Cette année, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, a lui aussi confirmé que le Gouvernement allait interdire ce type d’élevage d’ici 2022, pour le remplacer par des élevages effectués en plein air.
Désormais, les consommateurs sont eux aussi sensibilisés à cette question. Notamment grâce aux vidéos accusatrices, filmées par l’Association L214. On constate qu’un boycott des œufs obtenus en batteries commence à apparaître. Un choix qui est confirmé par un début de baisse de leurs ventes en grandes surfaces. À travers des sondages, près de 90 % des Français se sont prononcés contre les élevages réalisés en cages. Ce rejet pourrait conduire à un abandon progressif de ce type d’exploitation, qui entraîne une grande souffrance animale.
Cependant, cette interdiction ne pourra vraisemblablement être appliquée qu’aux œufs vendus en boîtes ou en vrac. Certains autres, issus d’élevages en batteries, continueront vraisemblablement à être utilisés dans les produits transformés, en raison de leur faible coût.