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Pneus immergés en mer : une fausse bonne idée

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Pneus immergés : la fin d’une pratique

Les pneus immergés volontairement en mer, près des côtes, pour créer des récifs artificiels, sont le résultat d’une idée qui date des années 60. À l’usage, ce procédé s’est révélé problématique. En effet, les hydrocarbures que contiennent ces pneumatiques repoussent les animaux marins. Finalement, la France a décidé de repêcher les millions de pneus qui ont ainsi été jetés en mer Méditerranée.

Pneus immergés : opération repêchage

Dans les années 80, rien qu’entre Cannes et Antibes, 25.000 pneus ont été immergés à proximité des côtes. En 2016, l’Agence des Aires Marines Protégées, dépendante du ministère de l’Écologie, a décidé de les retirer. D’abord considérés comme non-polluants, ces pneumatiques se sont en fait disséminés sous l’eau. Cela s’est produit  à cause de la houle et des courants. Finalement, cette présence étrangère a abîmé les fonds marins et leurs écosystèmes. De plus, les récifs qu’ils étaient censés constitués se sont révélés moins attirants pour la faune que les récifs en béton.

Pneus immergés : un programme important

Actuellement, à Golfe-Juan, dans les Alpes-Maritimes, une vaste entreprise de récupération de 22.500 pneumatiques a été lancée. Basée sur le site « Natura 2000 », cette opération a lieu dans la zone maritime protégée de Vallauris Golfe-Juan. Le bateau qui est chargé de cette mission écologique est l’« Océa ». Il doit remonter le plus grand nombre possible des 25.000 pneus qui ont été immergés au cours des années 80. Cette opération est supervisée par l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB). Elle est menée en partenariat avec le département, certaines communes, des pêcheurs et l’entreprise Michelin.

Pneus immergés : une marche arrière

Après un constat d’échec, une récupération à grande échelle a été décidée. En effet, l’expérience s’est révélée négative pour la faune et la flore sous-marines. Pire, elle a entraîné des rejets de petites quantités de métaux lourds, provenant des pneus immergés. Par la suite, la dispersion progressive des pneumatiques, causée par la corrosion naturelle, a encore aggravé la situation.

Pneus immergés : une entreprise coûteuse

Aujourd’hui, six plongeurs sont chargés de récupérer les pneus qui séjournent sous l’eau. Ils se trouvent à une trentaine de mètres de profondeur. Les plongeurs rassemblent leur « pêche » sur des filins, qui sont ensuite tractés par une grue. Après, les pneumatiques sont stockés dans des bennes, avant de pouvoir être recyclés. Normalement, en un mois, il est prévu qu’on en retire 10.000 de la mer. L’année prochaine, une nouvelle opération devrait permettre de récupérer les 12.500 pneus restants. Au total, ce programme d’assainissement devrait coûter 1 million d’euros.



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Léo LATOUR à 23 ans, il voyage sur le continent européen et en Amérique du Sud. Il est frappé par les conditions de vie des hommes et femmes de couleur. Il fait de l'émancipation des Afro-Américains son combat. Il est journaliste pigiste depuis plus de 15 ans dans la presse écrite et 5 années sur internet, en 2016 il devient rédacteur en charge de la rubrique Tourismes au bulletin des communes.