La pêche à la coquille Saint-Jacques, en Bretagne, peut aussi se pratiquer à la main, avec des bouteilles

Pêche à la coquille Saint-Jacques : une alternative à Saint-Malo

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Pêche à la coquille Saint-Jacques : une pratique plus respectueuse

 

Depuis octobre, la pêche à la coquille Saint-Jacques a réouvert. Une opportunité qui a fait réapparaître en mer de gros chalutiers. Spécialistes de cette activité. A l’inverse, à Saint-Malo, quelques marins-pêcheurs atypiques ont fait le choix d’aller chercher ces Saint-Jacques à la main. En plongeant avec des bouteilles au fond de la Manche. Un ramassage encore peu courant. Mais beaucoup plus respectueux des fonds marins. Comparé à la technique de la drague. Quasi industrielle et nettement plus destructrice.

 

Une pêche moins aveugle

La pêche à la coquille Saint-Jacques pratiquée à la main, avec des bouteilles, est plus respectueuse de la biodiversité.

La pêche à la coquille Saint-Jacques pratiquée à la main, avec des bouteilles, est plus respectueuse de la biodiversité.

Sur la côte bretonne, cette méthode de ramassage à la main permet à un plongeur de ramener environ 200 kilos de coquilles par jour. Pas plus. D’autant que les Saint-Jacques trop petites sont systématiquement remises à l’eau. Si elles n’atteignent pas au moins une dizaine de centimètres de diamètre. Dans la région de Saint-Malo, cette forme de pêche, beaucoup moins agressive pour la biodiversité, ne se pratique pas beaucoup. Sur place, par seulement une vingtaine de sociétés. Cela, depuis une quinzaine d’années. Cependant, cette pêche à la coquille Saint-Jacques, plus artisanale, plaît aux restaurateurs et aux grossistes. Qui jouent le jeu. En acceptant de payer ces coquilles un peu plus cher.

Des risques réels

Ce surcoût est justifié. Car les risques de cette pratique sous-marine, avec des bouteilles et non des filets, sont bien réels. De fait, sans une extrême vigilance, en passant en moyenne sept heures dans l’eau, des accidents du travail peuvent survenir. Surtout en hiver, dans une mer à quatre degrés.

Une situation moins critique

A l’avenir, en raison de ses fortes contraintes, la pêche à la coquille Saint-Jacques par des plongeurs restera sans doute un marché de niche. Néanmoins, ces pêcheurs plus éthiques ne menaceront jamais l’avenir de ce mollusque. Qui égaye tant de repas de fêtes. Car il ne faut pas oublier que ce bivalve a failli disparaître des côtes françaises. Cela, en raison d’une surpêche aveugle. De fait, pendant trop longtemps, ce ramassage ignorait toute éthique. Ainsi que toute réglementation et tout quota. Heureusement, aujourd’hui, la situation des coquilles Saint-Jacques s’améliore. Même si une surveillance du travail des chalutiers, y compris anglais, est toujours nécessaire.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.


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