Quel avenir pour le périphérique ?
A l’heure où les communes cherchent à développer les transports doux ; Paris réfléchit au devenir de son boulevard périphérique. Élus et experts envisagent même de le supprimer et de le remplacer en coulée verte.
Paris et ses transports
Paris est la capitale de la France et le chef-lieu de la région Île-de-France. Elle a un statut particulier avec les compétences d’une commune et d’un département. Ville la plus peuplée de notre pays, Paris a une très forte densité de réseaux ferroviaire, autoroutier et de structures aéroportuaires. C’est un véritable point de convergence pour les transports nationaux et internationaux. Et pourtant, le premier mode de déplacement y est la marche pour40% des transports quotidiens. Viennent ensuite les transports en commun avec le métro pour 20%. Pour ce qui est des déplacements quotidiens, la voiture ne joue qu’un rôle secondaire depuis les années 1990 avec 13% des déplacements. Le taux d’équipement automobile des parisiens était en effet de 36,8% en 2014. Mais malgré tout, la circulation routière reste très dense et difficile. Elle génère une pollution très élevée. La pollution atmosphérique y est devenue un véritable problème de santé publique. La circulation bénéficie pourtant d’un important ensemble d’infrastructures : de larges avenues et son boulevard périphérique. En 2010, une étude plaçait l’agglomération parisienne en tête des villes victimes d’embouteillages sur 109 communes d’Europe.
Le périph’ de Paris
Terminé en 1973, le boulevard périphérique est une autoroute urbaine. C’est une voie circulaire de 35 km qui fait le tour de la capitale. Cette autoroute urbaine est la plus empruntée d’Europe avec plus d’un million de véhicules par jour. Elle comporte le plus souvent quatre voies de circulation dans chaque sens. Paris bat un triste record celui de la très mauvaise circulation routière et des embouteillages. El pourtant la municipalité s’est engagée de longue date dans une démarche de développement durable en privilégiant les transports en commun et les transports alternatifs. Malgré tout le stationnement y est payant dans la quasi-totalité des rues mais la pratique du vélo s’y développe très rapidement. Le boulevard périphérique de Paris est source de nombreuses nuisances : le bruit et les rejets de gaz polluants ou de particules fines dans l’atmosphère. Des écrans antibruit ont donc été construit et la vitesse a été limitée sur le périphérique. Aujourd’hui, les élus parisiens s’interrogent sur l’utilité de cette autoroute urbaine.
Quel avenir pour le périphérique ?
Terminé en 1973, le boulevard périphérique est une autoroute urbaine
Symbole du règne automobile, le périphérique est aujourd’hui très critiqué. Trop encombré, clivant et polluant, certains envisageraient même de le détruire. Depuis le mois de septembre, quinze élus parisiens sont chargés d’étudier le devenir de cette autoroute et de trouver des solutions aux nuisances qu’elle engendre. L’objectif est de fluidifier le trafic et réduire la pollution. Certains proposent d’y développer les transports en commun et d’y mettre une voie réservée au covoiturage. D’autres envisagent d’en faire une coulée verte ou un boulevard urbain. Enfin, il pourrait être question de déclassifier cette autoroute en véritable boulevard avec voie de bus, végétalisation et limitation à 50 km/h. Une consultation a été lancée et des projets seront présentés dès août 2019.
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