Lutte anti-racisme : des mesures pour enrayer l’un des fléaux du Net.Â
Édouard Philippe a annoncé à la mi-mars un renforcement des « […] obligations de détection de contenus illicites » sur Internet, afin de pouvoir mieux réprimer juridiquement les propos racistes et antisémites.
Cette mesure s’inscrit dans un second Plan contre le racisme, qui fait suite à celui qui avait déjà été lancé en 2015.
Les mesures prévues vont dans le sens voulu par le président de la République Emmanuel Macron, afin de lutter, grâce à un projet législatif d’envergure européenne, contre tous les contenus « haineux, racistes ou antisémites » publiés sur Internet, notamment via les réseaux sociaux.
Ce Plan aura pour but de contraindre les opérateurs d’Internet de retirer au plus vite ce type de contenus incitant à la haine raciale. Pour étayer cette décision, la législation nationale va être modifiée.
Concernant cette évolution, le Premier ministre a expliqué que « […] tout ce qui est publié et diffusé en France […] doit […] répondre aux lois de la République. »
Les modifications législatives qui consolideront ce Plan seront définies par la députée LRM de Paris Laetitia Avia, le professeur franco-algérien Karim Amellal, et le vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Gil Taïeb.
Suite à la mise en place du Plan prévu, de lourdes amendes pourraient être infligées aux réseaux sociaux qui laissent pendant plus de 24 heures des contenus haineux publiés sur leurs sites. Cette mesure répressive est déjà appliquée en Allemagne. Des sanctions prévoient également de fermer « […] des comptes ayant diffusé de manière massive et répétée » des propos incitant à la haine raciale.
Ce Plan contre le racisme comportera un volet éducatif, appliqué dans le cadre de l’Éducation nationale. Il aura pour objectif de promouvoir la prévention et la formation. Ainsi, il prévoit la mise en place d’une « équipe nationale de réaction », qui aidera sur le terrain les enseignants confrontés à des situations conflictuelles. Cette équipe aura pour mission de renforcer la formation des personnels travaillant dans les établissements concernés. Ces effectifs de soutien contribueront à prévenir les incidents à caractère racistes et antisémites.
Ce Plan prévoit aussi de créer deux bourses de thèse, destinées à financer des études consacrées au racisme et à l’antisémitisme.
Un volet d’accompagnement des victimes sera aussi inclus dans ce programme. Son rôle sera d’améliorer l’accueil des victimes en cas de plaintes, en leur permettant d’être mieux écoutées et reconnues.