Les timbres : de plus en plus chers
Une nouvelle hausse de 10 % du prix des timbres, rouges et verts, sera mise en place à partir du premier janvier 2019. Cette augmentation a été décidée par La Poste pour compenser la baisse générale du volume des courriers envoyés dans le pays.
Une nouvelle augmentation
Les timbres de couleur rouge, considérés comme prioritaires, et ceux de couleur verte vont augmenter dès l’année prochaine. Ainsi, le timbre rouge, à l’effigie de Marianne, passera de 0,95 centime à 1,05 euro, et le timbre vert, le plus courant, de 0,80 centime à 0,88 euro. Cette hausse viendra s’ajouter à celle déjà appliquée en 2018, de 10 centimes pour le rouge et de 7 centimes pour le vert.
Une rivalité face au numérique
Les timbres ont des tarifs, appliqués par La Poste, qui ont été validés et supervisés par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Ces nouveaux tarifs permettent au groupe de mieux faire face à l’énorme concurrence numérique représentée par les e-mails. Cette pratique constante entraîne en effet automatiquement une chute considérable des ventes de timbres, qui doit être compensée. Arnaud Tomasi, responsable à La Poste de la politique tarifaire du courrier et des colis, justifie cette hausse en expliquant que son groupe a toujours : « […] autant de boîtes à lettres à desservir, et autant de kilomètres à faire par nos facteurs. » Légalement, La Poste a le droit d’augmenter ses tarifs de service postal universel de 5 % par an, ce jusqu’en 2022.
La qualité de service
Les hausses successives des tarifs que connaissent les timbres sont donc principalement destinées à maintenir la qualité du service fourni, afin de ne pas décevoir l’ensemble de la clientèle. Cette année, comparativement à 2017, la réduction des volumes du courrier papier atteindra un manque à gagner de 550 millions d’euros, sur le chiffre d’affaires total de La Poste. Pour les utilisateurs qui trouveraient que ces majorations annuelles sont excessives, La Poste rétorque que le prix du timbre vert, le plus fréquent, reste plus stable que celui du rouge. Ceux qui veulent payer moins chers leurs affranchissements peuvent donc adopter cette solution économique, juste un peu moins rapide. Par ailleurs, l’achat des timbres effectué en ligne permet de faire économiser trois centimes supplémentaires à l’unité. À l’avenir, La Poste a calculé que d’ici deux ans seulement, le courrier classique, lettres et colis, ne devrait plus représenter que 20 % de son chiffre d’affaires.
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