Développer les paysages productifs
Le concept de « paysages productifs » est une nouvelle filière innovante et prometteuse. Elle permet d’expérimenter une grande diversité de fonctions sur des fonciers contraints par les risques technologiques et par des niveaux de pollution des sols.
Les paysages productifs : une filière nouvelle économique
Le concept de « paysage productif » est né en France, du côté de Lyon. Il vise à la verdurisation des sites tels que les friches industrielles. Les « paysages productifs » sont une toute nouvelle filière d’excellence qui répond à différents objectifs, économique, environnemental et d’amélioration de la qualité de vie. L’objectif du paysage productif est de devenir un espace de production. Cette filière développe des activités créatrices d’emplois à fort bénéfice environnemental. Elle répond à la problématique de raréfaction des terres fertiles et de régénération des sols industriels. Enfin, elle offre un cadre de vie plus vert aux habitants et usagers.
L’Appel des 30 lance une filière paysages productifs
L’Appel des 30 est un appel à projets qui vise à développer des projets innovants dans les filières chimie, énergie et environnement dans la vallée de la chimie, dans le Grand Lyon. On y trouve 21 hectares de terrains pollués dont l’usage est limité. Ils sont, en effet situés dans un périmètre du plan de prévention des risques technologiques. En même temps, ce territoire manque de terres et sols fertiles près de la ville. C’est ce qui a amené les responsables du Grand Lyon a envisager de développer cet espace pour requalifier les terres et produire des végétaux pour les chaufferies biomasse. L’objectif est donc de faire du paysage un espace de production.
Un exemple de paysages productifs sur un terril
Un terril est une colline artificielle construite par accumulation de résidu minier, sous-produits de l’exploitation minière.
La commune de Charleroi vient de mettre à disposition huit hectares, sur le terril du Martinet. Un terril est une colline artificielle construite par accumulation de résidu minier, sous-produits de l’exploitation minière. Il est composé principalement de schistes et en plus petites quantité de grès carbonifères et de résidus divers, parfois pollués. Les responsables du projet ont décidé de planter sur ce territoire de 8 hectares des saules, des peupliers, du chanvre et autres robiniers. Ces arbres devraient ainsi composer un exemple des paysages productifs. Les végétaux cultivés vont servir à la production de bio-énergie ou de produits bio-basés comme des isolants, des planches ou des textiles. Ils seront, par ailleurs, produits sur place.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur la l’environnement et l’enherbement
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi cet article de l’RTBF