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Intelligence Artificielle : quelles craintes réelles pour l’emploi ?

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Intelligence Artificielle : quelles conséquences ?

 

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Les avancées impressionnantes de l’Intelligence Artificielle (IA), et les nouvelles possibilités qu’elle va offrir, si elles fascinent, suscitent également des craintes tangibles en matière de suppressions possibles d’emplois, imaginées dans un avenir proche.

Des peurs diffuses

Les interrogations que soulèvent l’usage à court terme de l’Intelligence Artificielle, dans les cinq ou dix ans à venir, contiennent de nombreuses inconnues. Elles concernent notamment les futurs investissements professionnels les plus pertinents que la France va devoir réaliser. En effet, dans quels domaines faudra-t-il former les futurs employés, aussi qualifiés soient-ils, s’ils sont susceptibles d’être remplacés dans peu de temps par des algorithmes, plus performants qu’eux ?

La concurrence possible des robots

On est en droit de se demander quels sont les secteurs professionnels qui vont échapper à la concurrence non-négligeable exercée très bientôt par les robots. Cette interrogation n’est pas anodine, face à des machines qui se perfectionnent chaque jour de plus en plus, et qui risquent rapidement de devenir plus précises et plus fiables que des employés humains. Sans compter qu’en plus, ces appareils ultra-perfectionnés pourront probablement revenir un jour moins cher que des travailleurs classiques. Par ailleurs, ils seront sans doute moins exigeants en terme de besoin de reconnaissance, et aussi capables de travailler jour et nuit, sans jamais réclamer le moindre jour férié.

Une anticipation nécessaire

Pour répondre à toutes ces questions, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a récemment commandé un exercice d’anticipation à l’organisme de prévisions France Stratégie, pour mieux cerner la menace réelle que l’Intelligence Artificielle fait peser sur l’emploi dans notre pays. Preuve flagrante qu’un certain risque existe. Pour l’instant, le pourcentage du remplacement possible des emplois actuels reste très difficile à anticiper. D’autant plus que certaines estimations ont déjà été faussées par des modifications observées dans la pratique, par rapport à des applications qui avaient été attendues.

Un futur pas si proche

Par exemple, dans le domaine médical, certaines machines censées être capables d’établir par elles-mêmes des diagnostics fiables sont, en définitive, plutôt utilisées aujourd’hui pour fournir une aide à la décision à des médecins spécialistesIdem pour le secteur juridique, où l’Intelligence Artificielle sert plus actuellement à faciliter la rédaction de contrats simples, standardisés, et à faciliter les recherches sur des articles de loi. Elle ne sert toujours pas à analyser en profondeur un procès complet, en prévoyant son issue. À ce jour, cette capacité est encore loin d’être atteinte par l’IA, et elle demeure exclusivement humaine. Il semblerait donc qu’à l’avenir les premiers pronostics prédictifs s’orientent plutôt vers des modifications de postes, déjà occupés par des employés correctement qualifiés, que vers de complètes suppressions de personnels. Certes, les organisations internes des sociétés devraient être un jour modifiées par l’IA, mais sans subir forcément un important dégraissage de leurs employés. En tous cas, ça n’est pas pour tout de suite.

 

À lire également : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/28/intelligence-artificielle-les-machines-intelligentes-ne-sont-pas-pres-de-remplacer-les-etres-humains_5263722_3232.html

 

 

 

 

 

 

 



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.