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La gestion de la crise sanitaire a été défaillante pour les pompiers.

Gestion de la crise sanitaire : de vives critiques de la part des pompiers

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Gestion de la crise sanitaire : un rapport à boulets rouges

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers vient d’émettre un rapport sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités de santé. Selon elle, les décisions prises ont montré de nombreuses lacunes. Avec des conséquences parfois très graves.

Un rapport à charge

L’analyse des pompiers concernant la gestion de la crise sanitaire par les pouvoirs publics est particulièrement critique. De fait, dans son rapport, la Fédération nationale regrette que l’exécutif n’ait pas plus utilisé les effectifs de sapeurs-pompiers. Ainsi, les pompiers estiment qu’ils ont « […] tendu la main à des administrations qui n’ont pas l’habitude de gérer des situations de crise. » Dans les faits, ils jugent qu’on les a exclus des décisions. Par conséquent, les pompiers reprochent à l’Etat des lenteurs inexcusables, face à l’épidémie de Covid-19. Pour preuve, le centre interministériel de crise a commencé son travail seulement le 17 mars. Alors que sur le territoire, on a signalé les premiers malades dés le 24 janvier. Or, pour une réaction efficace, la Fédération estime que le ministère de l’Intérieur aurait dû diriger les opérations. Et pas le ministère de la Santé, ni des conseillers techniques.

Une prise en charge inutilement complexe

Durant le pic de l’épidémie, les autorités de santé ont présenté le transport de certains malades par trains TGV médicalisés comme une prise en charge de haut niveau. Or, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers juge cette gestion de la crise sanitaire très sévèrement. Pour elle, ces voyages, très médiatisés mais très coûteux, étaient de « pures opérations de communication ». En fait, la Fédération estime que ces déplacements étaient inutiles. Car les soins de ces malades auraient pu se faire localement. De fait, la Fédération explique que « […] souvent il y avait de la place dans la clinique d’en face ».

Un dispositif dépassé

La gestion de la crise sanitaire suscite de vives critiques de la part des sapeurs-pompiers.

La gestion de la crise sanitaire suscite de vives critiques de la part des sapeurs-pompiers.

Par ailleurs, le rapport de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers sur les Agences Régionales de Santé dénoncent une administration « […] aucunement préparée à la gestion des situations d’urgence ». En fait, d’après la Fédération, les décisions prises ont montré une gestion de la crise sanitaire inadaptée. Face à une gravité inédite. En bref, une efficacité défaillante. Au final, ces lacunes ont empêché les pompiers d’agir efficacement. Et de participer utilement. Sur le terrain, les Agences Régionales auraient dû travailler plus étroitement avec les préfets. Cela aurait évité, entre autres, la vague de décès dans les EHPAD.

Un numéro d’appel surchargé

Dernier reproche majeur de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, la mise à disposition trop systématique du « 15 ». En effet, ce numéro du Samu, destiné aux urgences, a été suremployé pendant la crise. Et pour de mauvaises raisons. Car présenté comme seule solution d’appel, le « 15 » est devenu un simple « numéro de renseignement ». Cela a entraîné un volume d’appels excessif. Ce qui a beaucoup allongé les temps d’attente. Avec des conséquences dramatiques. Ainsi, pour les pompiers, on a ignoré les malades souffrant de pathologies autres que le coronavirus. De fait, certains cas graves ont entraîné des décès. Cela, « […] dans l’indifférence générale ». Alors que les Français espéraient une meilleure gestion de la crise sanitaire.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.