Fermeture des agences bancaires : une fatalité ?
Une agence Caisse d’Épargne de quartier.
La fermeture des agences bancaires françaises a commencé sur le territoire. Le cabinet Sia Partners arrive à ce constat, par le biais d’une étude récente. D’après son analyse, 12,6 % des agences pourraient fermer d’ici la fin de l’année 2020. Ainsi, amorcé en 2016, leur retrait pourrait les faire passer de 37.261 à 32.500 établissements. Ce, en seulement quatre ans. Ce phénomène est principalement dû à la numérisation des services, fournis par Internet. De fait, cela a pour conséquence d’entamer la fréquentation de la clientèle dans les agences physiques.
Un constat clair
Que cette estimation soit exacte ou non, la tendance amorcée semble s’installer. En effet, la digitalisation des offres bancaires entraîne à l’évidence la fermeture des agences bancaires dans l’Hexagone. De plus, cette disparition devrait encore s’accentuer dans les années à venir. D’ailleurs, ce courant s’observe actuellement dans toute l’Europe. Toujours d’après l’enquête de Sia Partners, le rythme des fermetures des agences aurait quadruplé, comparativement à la période entre 2012 et 2016. Durant ces quatre années, l’affaissement des établissements bancaires n’avait été que de 3 %. Il faut préciser que l’avancée de cette érosion a été encore plus grande dans d’autres pays européens. La palme revenant à l’Espagne, avec la disparition de près d’un quart de ses agences.
La concurrence d’Internet
La France a donc commencé à rattraper ses voisins européens, en matière de fermeture des agences bancaires. La principale raison de cette tendance est la numérisation progressive des offres de services. L’usage croissant d’Internet est donc au coeur de la baisse de fréquentation dans les agences. D’après l’analyse de Sia Partners, aujourd’hui, moins de 20 % des clients se rendent dans leur agence plus d’une fois par mois. Par ailleurs, la rentabilité de ces établissements de proximité baisse également. Cela entraîne un retrait global des achats de services faits sur place.
Après 2020, cet affaissement pourrait faire disparaître la moitié des acquisitions de services contractés en agence.
Les banques les plus touchées
De l’aveu même des principales banques, d’après leurs estimations, confirmées par le cabinet Sia Partners, le groupe LCL pourrait atteindre 14 % d’établissements fermés d’ici 2020. Placées juste derrière, la BNP Paribas et la Société Générale pourraient en fermer 10 %. Enfin, le groupe Banque Populaire et la Caisse d’Epargne, second groupe bancaire français, pourraient se séparer de la moitié de leurs agences. Au coeur de ce courant, l’Ile-de-France risque d’être la région la plus fortement touchée.
Comment rebondir ?
Malgré ce constat sombre, les agences bancaires restent une nécessité pour beaucoup de consommateurs. Ils y sont attachés. Par conséquent, en apprenant à se renouveler, en devenant plus attractives, et en jouant la carte du contact humain, les agences bancaires peuvent encore réussir à rebondir.
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