A Lyon, l'association CANOL accuse la Métrople d'avoir fait une facture d'eau surévaluée.

Facture d’eau surévaluée : une association attaque la Métropole de Lyon

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Facture d’eau surévaluée : le Grand Lyon réfute l’accusation. A Lyon, un différend oppose actuellement l’association CANOL, les Contribuables Actifs du Lyonnais, à la Métropole. Ce conflit concerne une facture d’eau surévaluée, selon cette association lyonnaise. Celle-ci conteste un trop-perçu d’un montant de plus de 109,5 millions d’euros. Désormais, CANOL réclame que la Ville rembourse chaque habitant.

Un remboursement pour chaque habitant

Apparemment, la gestion de l’eau sur le territoire lyonnais soulève de gros problèmes. D’après les calculs de CANOL, après analyse des comptes administratifs du Grand Lyon, la Ville serait responsable d’une facture d’eau surévaluée. Or, cette erreur, toujours d’après CANOL, devrait maintenant pousser la Ville à rembourser les habitants. En moyenne, 186 euros par foyer. Evidemment, la Métropole conteste vigoureusement les faits. Pour justifier sa demande, CANOL se base sur une étude faite entre les années 2014 et 2018. Celle-ci révélerait des excédents anormaux, au bénéfice du Grand Lyon. Ces derniers impliqueraient des budgets d’approvisionnement  l’eau et d’assainissement.

Des montants irréalistes

D’après l’association CANOL, en 2018, cette facture d’eau surévaluée représenterait 67 euros en moyenne par habitant. En clair, la Métropole facturerait des montants trop élevés par rapport aux services qu’elle fournit. Au total, cette surfacturation s’élèverait à plus de 109,5 millions d’euros. Une anomalie qui provoque une vive réaction de CANOL. Car normalement, ces budgets ne doivent causer ni déficit, ni bénéfice. En effet, un équilibre doit toujours être atteint « […] par une éventuelle fluctuation de la part de redevance ».

Le Grand Lyon rejette toute accusation

La Métropole de Lyon est accusée d’avoir surfacturé sa distribution d’eau.

Dans la région lyonnaise, pour la majorité des communes, la fourniture de l’eau est assurée par la société Eau du Grand Lyon. Celle-ci est une filiale de Veolia. Du point de vue de la Métropole, aucune facture d’eau surévaluée n’est possible. En effet, elle facture le mètre cube d’eau à 3,13 euros. Soit, un tarif inférieur à celui habituellement constaté dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Sur place, celui-ci revient plutôt à 3,63 euros le mètre cube.

Une riposte argumentée

Pour contrer l’accusation de facture d’eau surévaluée émise par CANOL, la Métropole de Lyon explique qu’il est normal que « […] les budgets annexes de l’eau et de l’assainissement de la Métropole de Lyon dégagent […] un excédent au niveau du fonctionnement. » Cependant, l‘argument de la Ville est que « […] ces sommes sont dédiées à la couverture du besoin de financement lié à l’investissement. » D’après la Métropole, cet investissement permet, entre autres, d’effectuer de « grosses réparations » et le « renouvellement des réseaux ». Par conséquent, pour le Grand Lyon, les calculs de l’association CANOL sont faux, car ils « […] additionnent des chiffres qui ne peuvent pas s’ajouter l’un à l’autre ». La justice appréciera.

Des conflits habituels

CANOL a l’habitude de demander des comptes à la Métropole de Lyon. Et pas que sur une facture d’eau surévaluée. Ainsi, à la fin de cet été, l’association a obtenu que la taxe sur les ordures ménagères, perçue par la ville en 2015 et 2016, soit annulée. En réponse à cette décision, la Métropole a fait appel.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.


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