Facebook : les pratiques douteuses du réseau remises en cause.
Le réseau social est aujourd’hui accusé d’avoir permis à pas moins d’une soixantaine de grandes entreprises d’obtenir des données personnelles concernant ses utilisateurs et leurs proches, sans le leur dire. Parmi ces sociétés, on aurait retrouvé des groupes aussi importants qu’Amazon, Apple et Microsoft.
Après avoir été récemment dans l’œil du cyclone, à cause du scandale de manipulation électorale impliquant la société Cambridge Analytica, Facebook pourrait de nouveau être incriminé dans une nouvelle affaire de fuites massives de données privées.
Cette fois, il s’agirait d’informations livrées à plus de soixante géants des secteurs de l’électronique et des smartphones.
Cette révélation a été faite dimanche dernier dans le très sérieux New York Times. Pour illustrer cette révélation, le journal s’appuie sur le cas d’un des ses propres collaborateurs, utilisateur de Facebook. Celui-ci aurait constaté que ses données personnelles, enregistrées dans son BlackBerry, ainsi que celles de plus de 550 de ses amis, auraient fuité via une application propriétaire : « BlackBerry Hub ».
Ces informations étaient parfois d’ordre privé, puisque, quand elles avaient été enregistrées, on pouvait trouver les préférences politiques d’un usager, ou encore savoir s’il était marié ou célibataire.
Le journaliste qui a découvert que ces informations avaient été divulguées a aussi pu vérifier que les données privées concernant ses amis avaient subi le même sort.
Le New York Times en a déduit que tous les utilisateurs du réseau social étaient potentiellement concernés par ces fuites. Y compris ceux qui avaient précisé dans leurs paramètres qu’ils refusaient de partager ce type d’informations avec des sociétés autres que Facebook.
L’accord opaque dévoilé par cette enquête aurait pu notamment permettre à certains fabricants de publier directement des photos sur les réseaux sociaux, sans être obligés d’avoir recours aux applications Facebook ou Instagram.
Lorsqu’elles ont été contactées par le New York Times pour s’expliquer sur l’étendue de ces « fuites », les sociétés concernées se sont retranchées derrière l’ancienneté de ces partenariats conclus avec Facebook. Ils n’auraient plus aucune conséquence aujourd’hui.
Apple, notamment, a affirmé que ses iPhones n’avaient plus accès à ce genre d’informations depuis septembre 2017. De son côté, Microsoft a confirmé que les données auxquelles elle avait pu accéder
n’étaient stockées que sur les terminaux de ses utilisateurs, et pas sur ses serveurs.
Quant à Samsung et Amazon, ils ont simplement refusé de répondre aux questions posées par le New York Times.