Encourager la marche pourrait devenir le prochain changement urbain majeur.

Encourager la marche : une opportunité de repenser la vie urbaine

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Encourager la marche : une tendance croissante

 

Aujourd’hui, suite aux bouleversements imposés par le coronavirus, les villes cherchent de plus en plus à encourager la marche. En tant que moyen quotidien de se déplacer. Cela, pour soulager les transports publics et l’usage systématique de l’automobile. De plus, on voit que les élus veulent souvent réhabiliter le vélo. Cependant, à l’avenir, l’attrait des déplacements faits à pied pourrait engendrer beaucoup plus d’espaces piétonniers.

 

Des initiatives visibles

Ces derniers temps, les initiatives destinées à promouvoir la marche ont tendance à se développer dans de nombreuses villes françaises. De plus, ce courant s’observe aussi à l’étranger. Ce qui explique l’éclosion actuelle de multiples voies piétonnes et de trottoirs plus larges. De fait, les urbanistes ont déjà anticipé les conséquences des mesures de distanciation physique. Ce qui ravit les associations qui militent pour encourager la marche. Ainsi, en ville, l’usage intensif de l’automobile individuelle pourrait bientôt fortement baisser.

Dans le sillage des vélos

En France, depuis la première phase de déconfinement, d’après l’association Vélo et Territoires, l’utilisation des vélos aurait augmenté de 44 %. Pour preuve, à Paris, mais aussi à Berlin, Bogotá ou Mexico, les réseaux des pistes cyclables se sont développés dans l’urgence. Cela, sur plusieurs centaines de kilomètres. Dans le but de réduire le nombre des voitures utilisées. Cet engouement soudain fait réfléchir. Car il pourrait bientôt s’étendre à la marche. A la fois pour des raisons écologiques, mais aussi parce que la crise sanitaire a fait évoluer certaines mentalités. Et pas uniquement pour mieux respecter la distanciation physique. En effet, le choc psychologique engendré par la pandémie de Covid-19 a aussi modifié notre perception de nos habitudes de vie. A terme, cela pourrait faire naître de grands changements. Entre autres, dans nos modes de déplacements. Voire, bientôt, un futur bouleversement.

Un plaisir simple

Pour encourager la marche, de nouveaux emplacements urbains devront être aménagés.

Pour encourager la marche, de nouveaux emplacements urbains devront être aménagés.

En sortant du confinement, beaucoup de citadins ont redécouvert le plaisir de marcher. Souvent, ils ont aussi utilisé ce moyen de se déplacer pour éviter le stress d’une contamination éventuelle, inhérente au métro.
Face à cette tendance, stimulée par la crise sanitaire, pour encourager la marche, de nombreuses villes, comme Lille ou Lyon, ont rapidement aménagé de nouveaux espaces. Pour cela, Cannes, Strasbourg et Rennes ont créé dans leur centre-ville des zones dites « de rencontre ». De plus, dans de nombreuses métropoles, on a vu apparaître des emplacements où la vitesse était limitée à 20 km/heure. En parallèle, ces villes ne négligent pas non plus la pratique du vélo. De fait, toutes ces évolutions sont en train de modifier progressivement notre paysage urbain habituel. Ce qui représente une opportunité inédite d’encourager la marche, grâce aux changements induits par le déconfinement.

Nécessité d’une stratégie globale

Cependant, cette tendance de fond ne pourra pleinement s’exprimer que grâce à une stratégie de piétonisation menée au niveau national. En effet, sans véritable stratégie globale, décidée notamment par les maires, la voiture continuera d’occuper une place dominante dans les villes. En conservant son monopole, par rapport aux piétons. Par conséquent, encourager la marche doit passer par un profond réaménagement de nos villes. Sous l’impulsion de divers élus, celui-ci semble avoir déjà commencé.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.