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Peut-on faire confiance aux enceintes intelligentes ?

Enceintes intelligentes : un marché freiné par le doute

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Enceintes intelligentes : un usage encore restreint

En France, les enceintes intelligentes séduisent, mais elles suscitent en même temps des craintes chez leurs utilisateurs. Récemment, une étude conjointe menée par le CSA et l’HADOPI a révélé que plus de 60 % des usagers estimaient que cette technologie pouvait représenter un danger pour leur vie privée.

Une séduction à deux vitesses

Les avantages offerts par les assistants vocaux et les enceintes intelligentes ont de quoi séduire les consommateurs. Dans un premier temps, ces appareils attirent, car ils peuvent effectuer de nombreuses opérations à notre place, en obéissant à notre voix. Cependant, dans un second temps, une réticence persiste à leur égard. Elle concerne l’utilisation possible de nos données privées, auxquelles ces appareils ont largement accès. Cette inquiétude existe même chez les utilisateurs les plus jeunes. Pourtant, le public adolescent est le plus facile à convaincre. Au final, parmi les internautes sondés, on estime aujourd’hui que seulement 10 % d’entre eux sont équipés d’enceintes intelligentes.

Inquiétude sur les données personnelles

En février dernier, l’entreprise de sondages Harris Interactive a sondé 2.500 internautes français, qui avaient un usage représentatif du Web. Parmi eux, une centaine possédait des enceintes intelligentes. Cette étude a fait apparaître un sentiment très mitigé par rapport à cette nouvelle technologie. De fait, ces enceintes attirent, en raison des services qu’elles peuvent rendre. Néanmoins, en parallèle, elles inquiètent aussi leurs usagers. Souvent, les réactions recueillies montrent une méfiance à leur égard. Elle est due à un usage possible des données privées que ces appareils hébergent. De fait, divers articles de presse ont révélé que des fuites indésirables pouvaient se produire à travers eux, parfois à l’insu des utilisateurs.

Une attirance mêlée de crainte

L’usage des enceintes intelligentes est freiné par les craintes qu’elles provoquent.

Actuellement, la percée des enceintes intelligentes sur le marché français est nettement plus lente que chez les consommateurs d’outre-Atlantique. En effet, aujourd’hui, plus de 60 millions d’Américains sont déjà équipés de ce type d’appareils. En pourcentage, cela représente environ 25 % de la population adulte. Or, cette proportion est nettement plus faible en France. Néanmoins, pour relativiser cette différence, il faut savoir que l’arrivée dans l’Hexagone des enceintes intelligentes est plus récente. Cependant, même en considérant ce décalage, le Home de Google, le Homepod d’Apple et l’Echo d’Amazon peinent à séduire les Français. En fait, leur percée sur notre territoire est encore timide.

Une méfiance qui devrait s’estomper

L’enquête récente sur les enceintes intelligentes a montré à leur sujet une attitude paradoxale des Français. En effet, ils les utilisent, tout en avouant qu’ils les craignent. Ainsi, près de deux tiers des sondés ont manifesté leur méfiance. Leurs interrogations sur un usage possible de leurs données personnelles par les grands groupes du Net freinent évidemment les ventes de ces enceintes. Cependant, ces appareils continuent à plaire. Surtout par leur aspect ludique, qui séduit beaucoup les enfants. En plus, l’envie de tester une technologie nouvelle joue un rôle stimulant chez les consommateurs. D’ailleurs, l’enquête du CSA et de l’HADOPI reste optimiste concernant le futur succès des enceintes intelligentes. Ainsi, cette étude estime que, malgré la méfiance constatée, 36 % des foyers français en posséderont d’ici 2025.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur les risques des enceintes connectées
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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.