Dépendance des seniors : un casse-tête à résoudre.
Actuellement, le financement de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées, par un système de protection sociale adapté, soulève de nombreux débats. Différentes pistes sont aujourd’hui envisagées pour parvenir à une solution satisfaisante. Cependant de vastes lacunes persistent.
Cette problématique délicate, urgente pour de nombreux foyers en situation précaire, vient s’ajouter aux difficultés soulevées par le paiement des retraites, qui préoccupe sérieusement les finances publiques.
Dans un contexte économique difficile, trouver une solution pour prendre en charge les personnes qui ont perdu leur autonomie, partiellement ou complètement, pose un problème majeur.
Pourtant les faits sont là  : en 2012, les Français qui étaient âgés de 75 ans et plus atteignaient déjà le nombre de 5,7 millions. Or ils seront 12 millions en 2060. Par ailleurs, d’ici là , le nombre des plus de 85 ans va quasiment quadrupler. Il passera de 1,4  million à 5,4 millions de personnes.
Pour mieux comprendre ce qu’impliquent ces chiffres, et les changements considérables qui en découle, il faut se rappeler qu’on ne vivait en moyenne que jusqu’à 47 ans en 1900. Cette révolution majeure dans l’augmentation de l’espérance de vie, si elle prouve un progrès de santé évident, entraîne de nouvelles difficultés sociétales, provoquées par le vieillissement croissant de la population.
Début septembre 2014, un projet de loi a été présenté à l’Assemblée nationale, relatif à l’obligation de la société française de s’adapter au vieillissement de sa population.
À cette occasion, les députés se sont penchés sur la question de la dépendance, ses enjeux majeurs, et les moyens à mettre en place pour que ce dossier soit correctement pris en charge.
Après analyse, iI apparaît que le système de protection sociale actuel, s’il n’est pas modifié, est voué à s’essouffler. Des solutions, grâce à de nouveaux leviers économiques, doivent donc être trouvées, pour répondre à la perte d’autonomie liée aux 3e, 4e et 5e âges. Cette problématique est désormais baptisée « cinquième risque » par les assureurs privés. Comparable à une épée de Damoclès, cette question doit maintenant trouver des réponses qui deviennent pressantes.
La création de nombreux postes d’aidants semble aujourd’hui une solution évidente, afin de réagir concrètement aux difficultés connues. Cela permettra en plus de réduire efficacement le nombre des chômeurs.
La nécessité d’anticiper l’accompagnement des futures personnes dépendantes, si l’on veut être capable de s’y adapter, représente aujourd’hui un enjeu essentiel. D’autant plus que les assurances prévues en cas de dépendance, actuellement proposées sur le marché, semblent très insuffisantes pour satisfaire intégralement des besoins voués à s’amplifier.