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Dépendance automobile : le monde rural n’a pas le choix

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Dépendance automobile : le seul moyen de gagner du temps

Aujourd’hui, la dépendance automobile en zones rurales s’explique par une carence des transports publics français. En effet, ils laissent beaucoup à désirer. Ainsi, au quotidien, utiliser sa voiture est simplement beaucoup plus rapide. Particulièrement pour les trajets de moins de cinquante kilomètres.

Des temps d’attente pénalisants

Le bilan des déplacements en zones rurales montre que les transports en commun sont souvent synonymes de trajets longs. Beaucoup plus que ceux faits en voiture. C’est l’explication principale de la dépendance automobile qui règne sur ces territoires. De fait, pour les habitants, ne pas utiliser sa voiture entraîne des pertes de temps très pénalisantes. Le plus souvent, des temps d’attente exagérés entre les différentes correspondances en sont la cause.

Un rapport édifiant

Peu glorieuse, cette spécificité française apparaît dans un récent comparatif européen. L’Autorité de la Qualité de Service dans les Transports l’a réalisé. En analysant des parcours similaires en France, en Espagne et en Allemagne, ce rapport a montré que l’usager français est celui qui perd le plus de temps. En effet, la durée de son voyage, pour un trajet moyen, atteint 188 minutes. En Espagne, il tombe à 158 minutes. Quant à l’Allemagne, elle offre le meilleur résultat, avec seulement 126 minutes. Les temps d’attente entre les correspondances sont responsables de ces écarts. On comprend alors mieux la dépendance automobile en zones rurales.

Des zones entières tributaires de l’automobile

Ce constat édifiant résume à lui seul pourquoi la dépendance automobile est si forte dans les zones rurales. Celle-ci est surtout due à une offre insuffisante de la part des transports publics. Surtout pour effectuer des trajets courts. Dans ce cas, la voiture peut souvent aller plus de cinq fois plus vite que les services publics.

Un comparatif peu flatteur

Aujourd’hui, ne pas prendre sa voiture pour circuler en zones rurales est quasiment impossible.

En comparaison, en Allemagne ou en Espagne, ce différentiel est aisément réduit de moitié. Bien sûr, dans ce comparatif négatif, il faut aussi tenir compte de la densité des territoires. En effet, l’Allemagne est un pays deux fois plus dense que la France. Cela lui donne un net avantage pour offrir un meilleur maillage de ses zones rurales. Particulièrement grâce à son réseau ferroviaire. De plus, les transports allemands sont beaucoup plus chers que dans l’Hexagone. De fait, ils coûtent plus du double. De leur côté, les prix des transports publics espagnols reviennent à plus d’un tiers qu’en France.

Dépendance automobile : des améliorations possibles

Pour résoudre le problème des temps d’attente trop longs, les experts des transports pensent qu’il suffirait d’une meilleure coordination entre les divers transporteurs. Cela apporterait des résultats positifs rapidement. Ainsi, la qualité de service pourrait beaucoup s’améliorer. De plus, cela se ferait à moindre frais. Par ailleurs, développer la mobilité partagée, à travers les bus et le covoiturage, serait également une piste à creuser.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.


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