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Les conséquences environnementales dues à l'épidémie de coronavirus sont bonnes pour la planète.

Conséquences environnementales : une crise sanitaire bénéfique ?

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Conséquences environnementales : vers une décroissance positive

 

Grâce aux mesures de confinement imposées dans de nombreux pays, des conséquences environnementales positives sont enfin apparues. Ainsi, une partie des émissions de gaz à effet de serre a effectivement diminué. Un résultat que de multiples échanges officiels et de nombreux sommets mondiaux n’avait jamais permis d’atteindre. Mais cet impact sur le changement climatique sera-t-il durable ?

 

Une baisse significative

Pendant plusieurs semaines, en stoppant brutalement l’économie mondiale, le virus SARS-CoV-2 a réellement fait baisser les émissions de carbone. Cela, au prix d’un arrêt de l’activité industrielle, des transports, et des multiples déplacements habituels. Ainsi, lorsqu’on observe les images envoyées par satellites, on peut voir une diminution sensible de la pollution aux dioxydes d’azote. Cela, à la fois au-dessus de la Chine, mais également au niveau de l’Europe de l’Ouest. L’un des facteurs déterminants de cette baisse majeure est le ralentissement considérable du trafic routier.

Des résultats encourageants mais trop lents

De fait, le ralentissement des émissions de CO2, principal responsable du gaz à effet de serre, est devenue évident pour tous les climatologues. De plus, ces résultats favorables à la lutte contre le réchauffement climatique sont venus s’ajouter à la baisse de l’intensité carbone de la production électrique moyenne. En effet, depuis 2010, celle-ci a reculé dans le monde d’environ 15 %. Enfin, la production mondiale solaire et éolienne a elle aussi bondi de 15 %. Pourtant, malgré ces résultats encourageants, même exceptionnels, ces efforts restent encore trop lents par rapport aux objectifs poursuivis par l’Accord de Paris sur le climat.

Un agenda bouleversé

Les mesures de confinement imposées dans de nombreux pays ont eu des conséquences environnementales positives.

Les mesures de confinement imposées dans de nombreux pays ont eu des conséquences environnementales positives.

A cause de l’épidémie de Covid-19, un report forcé des agendas environnementaux prévus s’est imposé. Ainsi, la COP26 ne devrait pas se dérouler avant novembre prochain. Ce sommet sera d’un intérêt majeur pour les conséquences environnementales sur le climat. Avec, en effet, de nouveaux objectifs fixés. Notamment, par rapport à l’application de l’Accord de Paris. De fait, celui-ci doit notamment encadrer les quotas d’émissions de carbone dans l’atmosphère. Après le rendez-vous manqué de la COP25, à Madrid, les engagements respectifs des différents pays sur leur réduction d’émissions de gaz à effet de serre seront scrutés à la loupe. Car on sait déjà que les décisions prises en 2015 à Paris seront insuffisantes pour respecter l’objectif attendu. A savoir, limiter le réchauffement des températures de la planète à 2°C. Par conséquent, la COP26 jouera un rôle déterminant.

Une reprise sous haute surveillance

La façon dont la reprise économique s’effectuera influera forcément beaucoup sur l’atteinte de nos objectifs climatiques. En tous cas, quels que soient les scénarios qui seront choisis, les conséquences environnementales devront rester au coeur de ces choix. De fait, cette crise sanitaire inédite aura révélé la grande vulnérabilité de nos systèmes économiques. Pour les renforcer, chercher à préserver l’environnement devra sans doute générer des options essentielles.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.