Cropped Les Conse Quences Du Brexit Doivent E Tre Anticipe Es

Conséquences du Brexit : un manque de préparation des PME françaises

9565

Conséquences du Brexit : l’impréparation des PME françaises

D‘après une étude effectuée par la Direction Générale des Entreprises, plus de la moitié des PME françaises avouent qu’elles ne réalisent pas du tout les conséquences que le Brexit pourrait avoir sur leur activité. Une méconnaissance dévoilée également par Le Journal du dimanche.

Un manque flagrant d’anticipation

Il faut reconnaître que les rebondissements exténuants qu’engendre le Brexit depuis des mois ne font rien pour clarifier la situation. Néanmoins, rester dans le flou économique pour les petites et moyennes entreprises hexagonales sur les conséquences du Brexit est potentiellement dangereux. En effet, le réveil en cas de No deal ou de Brexit dur pourrait être très brutal. De fait, actuellement, les conséquences du Brexit pour les sociétés ayant des relations commerciales avec le Royaume-Uni imposent une réelle prudence. Voire, de réelles capacités d’anticipation. Or, d’après un sondage réalisé sur 3.000 sociétés concernées, environ 54 % d’entre elles ont admis qu’elles n’avaient pas anticipé les conséquences d’un éventuel divorce.

Brexit : seule une minorité de PME se sent prête

Un sondage alarmant qui met en lumière les conséquences du Brexit et l’impréparation des PME françaises. Malgré tout, 40 % des entreprises sondées révèlent qu’elles se sont quand même posé la question. Mais sans chercher à en évaluer les conséquences précises. Parmi elles, seulement 6 % ont pris les devants, en évaluant ce scénario et en le chiffrant.

Des choix urgents à mettre en place

À une dizaine de jours de la date officielle du Brexit, fixée pour le moment au 31 octobre prochain, 54 % des PME françaises avouent qu’elles seraient très mal préparées en cas de séparation avec le Royaume-Uni. A l’inverse, 47 % de ces sociétés estiment être prêtes, par rapport aux conséquences du Brexit. Les points noirs les plus souvent évoqués concernent les taxes douanières possibles. De plus, de nouvelles démarches administratives devront peut-être être mises en place. Par la suite, ce manque de réactivité des PME, alors que les incertitudes du Brexit ne cessent de faire parler d’elles, pourraient avoir des conséquences négatives.

Un site prévisionnel créé par l’exécutif

Sous-estimer les conséquences du Brexit est une attitude à risque.

Cette absence de « vision » pourrait notamment en impacter durement les fournisseurs et la clientèle concernés. Pour de nombreux experts financiers, il y a maintenant une réelle urgence à réagir. Pour cela, l’exécutif a mis à la disposition des entreprises une page Internet dédiée. Ce site permet d’effectuer un « autodiagnostic ».

Brexit : Une complexité administrative renforcée

Dernièrement, dans une interview donnée au Parisien, Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, a expliqué que l’organisme patronal avait aussi prévu une assistance spécifique aux entreprises. Elle informe sur les conséquences possibles du Brexit. Ce service leur est désormais ouvert. Depuis son lancement, ce service d’assistance a déjà reçu plusieurs centaines de questions. A travers les sujets abordés, il apparaît que « […] les grands secteurs […] sont mieux préparés ». Questionné sur les risques d’un No deal éventuel, le patron du MEDEF a expliqué que ce scénario sans accord imposerait sans doute un « […] retour aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce ». Cela engendrerait d’énormes complications administratives, notamment au nouveau douanier. Tous les échanges avec le Royaume-Uni deviendraient alors, dans les deux sens, beaucoup plus complexes. Ainsi, de nouvelles réglementations devraient être créées.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur les perspectives négatives pour la France des conséquences du Brexit
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Figaro


Avatar photo

Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.