Code du travail : une absence de textes précis
Le Code du travail a-t-il prévu quelque chose en cas de canicule ? En fait, pas grand chose. Si ce n’est un texte qui dit qu’un employeur doit « prendre les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. » En clair, c’est assez flou.
Code du travail : quelles dispositions légales ?
Il est légitime de se demander si le Code du travail comporte des dispositions légales pour les travailleurs, en cas de chaleurs exceptionnelles. Tout d’abord, d’après un sondage express, seulement 33 % des personnes interrogées avaient quelques connaissances à ce sujet. Et pour cause ! En fait, en creusant un peu plus, on découvre que la canicule n’est simplement pas une situation prévue par le droit du travail. En tous cas, pas de façon précise. Toutefois, le Code du travail indique quand même qu’un salarié peut avoir le droit à quitter son lieu de travail si la chaleur met sa vie en danger. Donc, seules les conditions vraiment extrêmes sont envisagées.
S’habiller léger ?
Quand le mercure dépasse les 35 degrés, il est normal de s’habiller de façon adaptée. Ne serait-ce que pour moins transpirer. Cette envie n’est pas non plus prévue par le Code du travail. Pourtant, pour avoir moins chaud, il est légitime d’alléger sa tenue vestimentaire. Or, surprise, seulement trois travailleurs sur quatre affirment être capables d’adopter cette solution. En effet, une étude a révélé qu’environ 25 % des salariés n’oseraient jamais se mettre vraiment à l’aise sur leur lieu de travail. Même en cas de canicule. Précisément, 68 % des travailleurs sondés ont avoué qu’ils ne le feraient jamais. La principale cause invoquée étant la crainte d’affronter le regard de leurs collègues. Ensuite, vient la peur de se faire mal voir par leur hiérarchie. En revanche, un peu plus de la moitié des sondés a admis qu’il était normal de s’habiller plus légèrement si la température l’exigeait.
Les femmes moins bloquées que les hommes
Le Code du travail donne peu d’indications sur les droits des salariés pendant une canicule.Parmi les personnes questionnées sur leur tenue en cas d’intense chaleur, les femmes sont nettement moins bloquées que les hommes. Ainsi, 83 % considèrent tout à fait possible de porter un short au bureau, si nécessaire. A l’inverse, ce pourcentage tombe à 10 % chez les hommes. Idem pour le confort que l’on réserve aux pieds. Dans ce domaine, 22 % des Françaises interrogées adopteraient sans difficulté les sandales, voire les tongs. En revanche, seulement 4 % des hommes oseraient cette solution. La majorité préférant s’imposer des chaussures fermées, pour garder une apparence professionnelle. Ce, malgré une canicule sévère. Pour la partie haute de la tenue, les hommes s’accordent plus de liberté. En cas de température très élevée, 63 % admettraient de porter un t-shirt, et même un débardeur. Quant aux femmes, toujours largement en tête, 90 % d’entre elles n’auraient aucun problème pour mettre un haut sans manches.
Une large résignation
Quand ils le peuvent, pour éviter les températures maximales, environ 35 % des travailleurs modifient leurs horaires. Ainsi, ils peuvent profiter d’un peu plus de fraîcheur. Principalement en arrivant plus tôt le matin. En plus, cela leur permet de partir en milieu d’après-midi. Cette pratique est aussi absente du Code du travail. Par ailleurs, un peu plus de 10 % peuvent pratiquer pendant quelques jours le télétravail. En conclusion, on estime qu’un peu plus de 50 % des salariés français ne changent rien à leur routine. Ainsi, ils conservent les mêmes horaires et s’habillent quasiment comme d’habitude. En se disant juste que la canicule finira par s’arrêter.
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