le cimetière naturel de Niort: un vaste espace vert

Cimetière « naturel » : la biodiversité au cœur de la ville

4208

Cimetière « naturel » : Niort innove et propose une alternative aux nécropoles actuelles

le cimetière naturel de Niort: un vaste espace vert

Cimetière naturel : un véritable espace vert

Le cimetière naturel serait-il une solution pour accompagner les collectivités dans la mise en œuvre d’une gestion écologique de leurs espaces verts. La commune de Niort a fait ce choix. Elle propose un cimetière naturel pensé pour réduire au maximum son empreinte écologique.

Cimetière naturel : un véritable espace vert

Les cimetières sont des espaces verts comme les autres. Ils sont donc soumis à la législation visant à y réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Depuis janvier 2017, les cimetières sont donc gérés sans pesticide. Les gestionnaires des cimetières ont pour mission principale d’assurer l’entretien du lieu de recueillement tout en respectant la loi « zéro phyto ». De nombreuses communes ont ainsi fait le choix d’enherber les allées des cimetières. Il s’agit là d’une solution alternative pour ne plus recourir aux produits phytosanitaires. L’enherbement des allées des cimetières consiste à implanter, maintenir et entretenir une couverture végétale. La mauvaise herbe se mélange ainsi au gazon. Cela permet d’éviter l’arrachage des mauvaises herbes.

Cimetière naturel : les innovations de Niort

La ville de Niort a ouvert en février 2014 un cimetière dit « naturel ». Ce lieu de recueillement a été pensé pour réduire au maximum son empreinte écologique. Les services municipaux ont donc conçu un cimetière écologique, propre et proche de la nature. Il s’agit, en fait, d’un endroit où le respect des défunts s’accorde avec le respect de l’environnement. Les richesses naturelles ont été préservées au maximum en optant pour un travail mécanique du sol très léger. C’est une charte d’utilisation conçue par la conservation municipale des cimetières qui gère le cimetière. Ainsi, le corps et les cendres sont mis en terre le plus naturellement possible, sans caveau. Le défunt ne reçoit pas de soins de conservation, ni soins chimiques. Il est déposé en plein terre, dans un cercueil ou une urne en matériaux biodégradables. Les linceuls et vêtements des défunts sont en fibres naturelles. Une pierre en calcaire discrète va remplacer la pierre tombale classique.

Cimetière naturel : comment faire ?

un cimetière avec des croix

Les cimetières laissent de moins en moins de place au végétal et à la flore spontanée

  Les cimetières laissent de moins en moins de place au végétal et à la flore spontanée. Pour les communes, il est parfois difficile de faire accepter que l’on puisse laisser se développer la végétation. Les familles des défunts peuvent alors vivre cet entretien alternatif comme un sentiment d’abandon du lieu. C’est la raison pour laquelle une telle opération de végétalisation des cimetières doit faire l’objet d’un plan de communication spécifique. Les communes doivent faire preuve de pédagogie afin d’expliquer pourquoi et comment l’aspect d’un cimetière va changer. La mutation du paysage implique une sensibilisation des usagers de ces espaces à cette problématique environnementale. Il s’agit de leur expliquer les enjeux de cette démarche. Mais si les pesticides sont, comme dans tous les espaces verts, source de pollution des cimetières, ils ne sont pas les seuls. Les soins du corps des défunts, leurs vêtements et objets personnels peuvent également polluer les nappes phréatiques, notamment lors de la décomposition des corps. De même, les cercueils et urnes sont rarement en matériaux dégradables.

 

 Sur ce sujet, le Bulletin des Communes vous invite à lire aussi, pour plus d’informations : Lire



Avatar photo

Jean Jacques Alvo, né le 16 mars 1968, est un diplômé renommé de l'Institut d'études politiques de Paris. C'est après un séjour formateur de 2 ans aux États-Unis qu'il choisit d'emprunter le chemin du journalisme. Il fait ses premières armes dans la presse écrite, avant d'occuper une position clé dans le monde du journalisme en 2001. À cette date, il prend les rênes de la rédaction du Bulletin des communes. Sous sa direction, il réoriente la ligne éditoriale du bulletin pour cibler davantage les élus et les citoyens des collectivités locales et territoriales.