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le cimetière naturel de Niort: un vaste espace vert

Cimetière « naturel » : la biodiversité au cœur de la ville

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Cimetière « naturel » : Niort innove et propose une alternative aux nécropoles actuelles

Cimetière naturel : un véritable espace vert

Le cimetière naturel serait-il une solution pour accompagner les collectivités dans la mise en œuvre d’une gestion écologique de leurs espaces verts. La commune de Niort a fait ce choix. Elle propose un cimetière naturel pensé pour réduire au maximum son empreinte écologique.

Cimetière naturel : un véritable espace vert

Les cimetières sont des espaces verts comme les autres. Ils sont donc soumis à la législation visant à y réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Depuis janvier 2017, les cimetières sont donc gérés sans pesticide. Les gestionnaires des cimetières ont pour mission principale d’assurer l’entretien du lieu de recueillement tout en respectant la loi « zéro phyto ». De nombreuses communes ont ainsi fait le choix d’enherber les allées des cimetières. Il s’agit là d’une solution alternative pour ne plus recourir aux produits phytosanitaires. L’enherbement des allées des cimetières consiste à implanter, maintenir et entretenir une couverture végétale. La mauvaise herbe se mélange ainsi au gazon. Cela permet d’éviter l’arrachage des mauvaises herbes.

Cimetière naturel : les innovations de Niort

La ville de Niort a ouvert en février 2014 un cimetière dit « naturel ». Ce lieu de recueillement a été pensé pour réduire au maximum son empreinte écologique. Les services municipaux ont donc conçu un cimetière écologique, propre et proche de la nature. Il s’agit, en fait, d’un endroit où le respect des défunts s’accorde avec le respect de l’environnement. Les richesses naturelles ont été préservées au maximum en optant pour un travail mécanique du sol très léger. C’est une charte d’utilisation conçue par la conservation municipale des cimetières qui gère le cimetière. Ainsi, le corps et les cendres sont mis en terre le plus naturellement possible, sans caveau. Le défunt ne reçoit pas de soins de conservation, ni soins chimiques. Il est déposé en plein terre, dans un cercueil ou une urne en matériaux biodégradables. Les linceuls et vêtements des défunts sont en fibres naturelles. Une pierre en calcaire discrète va remplacer la pierre tombale classique.

Cimetière naturel : comment faire ?

Les cimetières laissent de moins en moins de place au végétal et à la flore spontanée

  Les cimetières laissent de moins en moins de place au végétal et à la flore spontanée. Pour les communes, il est parfois difficile de faire accepter que l’on puisse laisser se développer la végétation. Les familles des défunts peuvent alors vivre cet entretien alternatif comme un sentiment d’abandon du lieu. C’est la raison pour laquelle une telle opération de végétalisation des cimetières doit faire l’objet d’un plan de communication spécifique. Les communes doivent faire preuve de pédagogie afin d’expliquer pourquoi et comment l’aspect d’un cimetière va changer. La mutation du paysage implique une sensibilisation des usagers de ces espaces à cette problématique environnementale. Il s’agit de leur expliquer les enjeux de cette démarche. Mais si les pesticides sont, comme dans tous les espaces verts, source de pollution des cimetières, ils ne sont pas les seuls. Les soins du corps des défunts, leurs vêtements et objets personnels peuvent également polluer les nappes phréatiques, notamment lors de la décomposition des corps. De même, les cercueils et urnes sont rarement en matériaux dégradables.

 

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Jean Jacques Alvo a découvert sa vocation pour le journalisme après un séjour formateur de deux ans aux États-Unis. Il débute sa carrière dans la presse écrite, où il acquiert une solide expérience. En 2001, il accède à une position de premier plan en prenant la direction de la rédaction du Bulletin des communes. Sous son impulsion, il redéfinit la ligne éditoriale du bulletin pour mieux répondre aux besoins des élus, ainsi qu'à ceux des cadres et agents des collectivités locales et territoriales. Il réalise des articles de fond et des interviews de terrain afin de remonter à l'échelon national les bonnes pratiques locales, pouvant apporter une aide précieuse à la prise de décision pour d'autres élus confrontés aux mêmes défis sur leur territoire.