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Le blocage total des raffineries est aujourd'hui un scénario-catastrophe Improbable.

Blocage total des raffineries : quels risques réels ?

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Blocage total des raffineries : l’hypothèse d’une pénurie est-elle sérieuse ? Hier, la Fédération Nationale des Industries Chimiques-CGT, la FNIC, a appelé au blocage total des raffineries. Mais celui-ci pourrait-il bientôt se généraliser dans les dépôts de carburants ? Pour l’instant, en réponse à ce mouvement social qui se durcit, le Gouvernement tient à rassurer les Français.

Des sites bloqués

La CGT-Chimie est actuellement très remontée. Ainsi, sur certains des tracts qu’elle distribuait hier, on pouvait lire « Pas une goutte d’hydrocarbure ne doit sortir des sites pétroliers ». Une attitude radicale, qui fige actuellement une partie de l’industrie pétrolière française. Mais que peut-on craindre de cette grogne dans les jours qui viennent ? En clair, un blocage total des raffineries est-il possible ? En tous cas, Emmanuel Lépine, Secrétaire général de la FNIC-CGT, a dernièrement déclaré sur France Info « Sept raffineries sur huit sont en grève. Il y a une consultation en cours dans la huitième, celle de Gravenchon, dans le 76. ». De plus, il a aussi précisé « Les sites portuaires du Havre sont aussi en grève. Il n’y a pas d’hydrocarbures qui (en) sort […]. » Sur le terrain, le mouvement de grève qui touche ce secteurréclame notamment plus de considération de la part du Gouvernement. Entre autres, en tenant plus compte de la pénibilité du travail des employés de cette filière. De fait, tout comme à la SNCF, cette autre mobilisation sociale a commencé le 5 décembre dernier.

Des camions à l’arrêt

Pour l’instant, depuis le début de ce mouvement, les camions ne sont pas chargés dans sept des huit raffineries existantes. Cependant, l’approvisionnement peut continuer à s’effectuer via des pipelines. Donc, on est très loin d’un blocage total des raffineries. Ainsi, en amorçant son mouvement, le but de la CGT serait d’empêcher que les carburants sortent des raffineries. Mais ce scénario est encore loin d’être mis en place. Cependant, hier, à Grandpuits, un blocage a reçu le soutien d’Olivier Besancenot et de Jean-Luc Mélenchon. Ces derniers se sont d’ailleurs rendus sur place.

Un risque de pénurie faible

Un blocage total des raffineries françaises n’est pas à redouter pour l’instant.

Dans le doute, certains usagers ont déjà commencé à faire des réserves de carburant, lorsqu’ils se rendent dans les stations-service. De fait, c’est justement une ruée des consommateurs sur les pompes à essence qui pourrait provoquer une pénurie. Pour éviter un tel vent de panique, causé par un blocage total des raffineries, Total a donné des informations rassurantes. Il faut savoir que la marque exploite cinq des huit raffineries françaises. Ainsi, dans un communiqué, elle a affirmé qu’il n’existait « […] aucun risque de pénurie au sein du réseau de stations-service Total ». Factuellement, les quatre raffineries de Donges, Feyzin, Normandie et Grandpuits, ainsi que la bio-raffinerie de la Mède, fonctionnent toujours. Ce, malgré le mouvement de grève en cours. Par conséquent, les expéditions continuent à se dérouler normalement.

Un Premier ministre confiant

Par ailleurs, le Premier ministre a déclaré hier matin « ne pas redouter » de problèmes d’approvisionnement. A ce sujet, il a rappelé, face aux menaces de blocage total des raffineries, qu’il avait demandé « […] au préfet de mobiliser les forces de l’ordre pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de blocage de dépôt. » Actuellement, sur les 200 dépôts pétroliers français, seulement un ou deux sont effectivement bloqués. Or, Edouard Philippe tient à ce qu’aucune contrainte d’approvisionnement ne soit imposée aux automobilistes. Tout en respectant le droit de grève, il maintient qu’on « […] ne peut pas respecter le détournement de tel ou tel dispositif. ».



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.