Baisse du PIB : une entrée officielle en récession
Selon l’Insee, durant le premier trimestre, le Produit Intérieur Brut français a chuté de 5,8 %. Dans l’histoire de toutes les estimations déjà faites, commencées en 1949 après la Seconde Guerre mondiale, cette baisse du PIB est la plus forte jamais enregistrée.
Un recul inédit
A ce jour, cette récente étude révélée par l’Insee atteste donc que l’économie française est officiellement entrée en récession. A l’évidence, cette situation s’explique principalement par le confinement et les arrêts d’activité qu’il a engendrés. Auxquels se sont ajoutés les énormes efforts financiers de l’Etat, destinés à limiter une situation de chômage massif. En comparaison, cette dernière analyse trimestrielle sur la baisse du PIB montre que le recul constaté dépasse de beaucoup celui du premier trimestre 2009. En effet, à cette date, ce retrait s’était limité à une baisse de 1,6 %.
Même constat par rapport à l’autre année marquante de 1968. De fait, à l’époque, la baisse du PIB enregistrée au cours du deuxième trimestre s’était alors stabilisée à 5,3 %. Enfin, ultime comparatif, au cours du dernier trimestre de 2019, ce recul du Produit Intérieur Brut n’avait atteint que 0,1 %. Un chiffre sans commune mesure avec le dernier bilan de l’Insee.
Une réaction radicale des ménages
Cette baisse du PIB, plus sévère que prévu, s’explique en partie par un changement caractéristique dans les dépenses faites par les ménages. De fait, dernièrement, un coup de frein concernant les achats jugés non-essentiels s’est rapidement fait sentir. D’ailleurs, dans sa dernière étude, l’Institut National de la Statistique met clairement ce point en avant. Désormais, on peut accéder à cette étude, grâce à une mise en ligne. On peut aussi consulter celle menée par la Banque de France, qu’elle a publiée début avril. Au cours du premier trimestre, l’institution bancaire constate elle aussi une baisse du PIB qui avoisine les 6 %.
Des fermetures d’établissements déterminantes
Dans ce net ralentissement des dépenses des ménages, la décision de fermer de nombreux commerces a fortement pesé. Ainsi que l’impossibilité soudaine de se rendre dans les cafés et les restaurants. Par ailleurs, de leur côté, les entreprises ont fait le choix de cesser d’investir. Ce qui a entraîné une baisse conséquente dans ce secteur central. De l’ordre de 12 %. De plus, on estime que le recul global du commerce extérieur a représenté une chute d’environ 6,5 % des exportations françaises. Et de près de 6 % de nos importations.
A l’évidence, ces différents facteurs négatifs ont influé conjointement sur la baisse du PIB. En conclusion, l’Insee estime qu’aujourd’hui chaque mois de confinement coûte à la croissance française trois points par an. Enfin, la levée du confinement ne pourra certainement pas déclencher un redémarrage économique rapide dans le pays. Par conséquent, pour cette année, le Gouvernement s’attend à une baisse du PIB de 8 %.
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