Un Budget Prevu Pour La Psychiatrie

Aide financière à la psychiatrie : un budget de 50 millions d’euros

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Aide financière à la psychiatrie : un geste salutaire

Dessin d'une tete de profil, avec des rouages a l'interieur.

L’aide à la psychiatrie, débloquée par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, est une très bonne nouvelle pour cette spécialité. En effet, celle-ci est agitée depuis des mois par différentes manifestations et des signes de crise. Dernièrement, de nombreux mouvements sociaux, conduits par des professionnels du secteur, ont démontré que la situation de la psychiatrie en France était devenue critique.

Un état des lieux alarmant

Dans l’Hexagone, le domaine de la santé mentale affronte depuis longtemps de sérieuses difficultés. Au point de ne plus parvenir à les gérer. Face à un nombre croissant de patients, les moyens dont disposent les professionnels soignants sont devenus insuffisants. En réaction, le personnel soignant s’efforce d’alerter l’exécutif depuis des mois, sur une crise devenue intenable. Face à cette situation, la ministre de la Santé  Agnès Buzyn a compris l’urgence d’apporter une aide financière à la psychiatrie. Elle a donc débloqué une enveloppe de 50 millions d’euros. Cet apport a été annoncé le 21 décembre dernier. Par ailleurs, une restructuration profonde de ce secteur de soins devrait être mise en place dès 2019.

Un enjeu de taille

Différentes études spécialisées considèrent la santé mentale comme un secteur clé pour le pays. En effet, on estime qu’en moyenne une personne sur cinq souffrira d’un trouble psychique au cours de sa vie. Malgré ce constat, dans les territoires, le domaine de psychiatrie semble être sous-estimé par les diverses politiques publiques. La nécessité de débloquer une aide financière à la psychiatrie était donc devenue une priorité pour le Gouvernement.

Une situation de crise

Personne assise sur un lit, vue a travers une petite fenetre.

La spécialité de la santé mentale a besoin de moyens.

Durement touché par un manque préoccupant de personnel, le secteur des soins psychiatriques souffre depuis longtemps. Cette situation de pénurie a entraîné de nombreux cris d’alarme chez les soignants. Certains ont même été jusqu’à mener des grèves de la faim pour se faire entendre. Parmi les problèmes à résoudre, les effectifs insuffisants alloués à cette spécialité provoquent des surcharges de travail réelles. Celles-ci génèrent des situations d’épuisement, et une impossibilité de faire face aux demandes de soins, trop massives. A ce sujet, les remous qui ont récemment agité l’hôpital Saint-Anne à Paris sont symptomatiques d’un contexte de travail devenu exténuant. Le slogan choisi par les soignants pour s’exprimer, « Personnel maltraité = patients en danger », parle de lui-même.

Un geste très attendu

Après avoir mesuré l’état critique du secteur psychiatrique, Agnès Buzyn,  vient juste d’annoncer qu’une enveloppe de 50 millions d’euros serait allouée à ce domaine de soins. Ce, pour « […] répondre aux difficultés du secteur et engager les transformations nécessaires, en cohérence avec les attentes légitimes des patients et des familles. » Cette aide financière à la psychiatrie profitera à l’ensemble des régions. Elle permettra notamment de lisser les inégalités de financement qui existent aujourd’hui. Par ailleurs, cette initiative s’accompagnera de la création d’un fonds d’innovation en psychiatrie, doté de 10 millions d’euros.

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Jean Jacques Alvo, né le 16 mars 1968, est un diplômé renommé de l'Institut d'études politiques de Paris. C'est après un séjour formateur de 2 ans aux États-Unis qu'il choisit d'emprunter le chemin du journalisme. Il fait ses premières armes dans la presse écrite, avant d'occuper une position clé dans le monde du journalisme en 2001. À cette date, il prend les rênes de la rédaction du Bulletin des communes. Sous sa direction, il réoriente la ligne éditoriale du bulletin pour cibler davantage les élus et les citoyens des collectivités locales et territoriales.