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ADN piraté : un nouveau terrain criminel pour les hackers

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ADN piraté : une menace réelle

Actuellement, on trouve sur le Web de multiples sites qui encouragent les internautes à tester leur ADN. Ainsi, de très nombreuses incitations fleurissent, misant sur notre curiosité. Elles proposent toutes des kits de test. Cependant, cette tendance s’accompagne en parallèle d’un nouveau risque : celui de l’ADN piraté.

Un piratage possible

Pour le moment, cette popularité auprès du grand public des tests ADN fait l’impasse sur le fait qu’elle entraîne aussi des problèmes de sécurité. De fait, la facilité avec laquelle on peut faire analyser son ADN numérisée ne doit pas faire oublier le risque d’une fuite de ses données. Autrement dit, l’ADN piraté. Evidemment, cela ne remet pas en cause l’utilité de cette pratique pour la recherche médicale, ni les bénéfices que les chercheurs peuvent en tirer. Malgré tout, en cas d’intrusion frauduleuse dans la base de données d’un site de tests, des conséquences graves sont à craindre. Or, cela s’est déjà produit.

Une sécurité à renforcer

Quand on y réfléchit, en cas d’ADN piraté, les conséquences envisageables sont immenses. Encore plus grandes que le vol d’un numéro de Sécurité sociale. En effet, c’est l’accès à nos données personnelles ultimes. Depuis peu, la possibilité de numériser l’ADN, jadis inimaginable, est devenue courante. Or, cette pratique nécessite d’être mieux protégée. Sans cela, des vols de profils ADN pourraient très vite compromettre nos vies privées. En effet, dans des mains mal intentionnées, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. Clairement, parvenir à accéder au patrimoine génétique d’une personne n’est pas anodin. De fait, cette problématique d’une bonne protection de l’ADN nous oblige à réfléchir à ce qu’est un accès « normal » à ces données très particulières. D’ailleurs, comment réagirions-nous si nous apprenions qu’un pirate qui détient notre ADN piraté essaye de le vendre ? Ce scénario aurait de quoi nous inquiéter.

Une prise de conscience nécessaire

Les risques de piratage de tests ADN sont bien réels.

Aujourd’hui, la possibilité de pirater des données humaines, pour ensuite les partager ou les monnayer, est devenue une pratique fréquente. Malheureusement, à l’avenir, cette cybercriminalité va sans doute s’intensifier. De fait, s’introduire dans des réseaux informatiques pour y subtiliser des informations sensibles est le quotidien des hackers. Une fois leur vol accompli, ils peuvent ensuite négocier illégalement ces données. Ou encore s’en servir comme moyen de pression. Notamment dans un rançongiciel (ransomware). Ce procédé, de plus en plus banal, empêche une personne d’accéder aux informations que contient son ordinateur. D’ailleurs, cette agression peut aussi servir à bloquer toute une entreprise. Par conséquent, on peut désormais se demander pourquoi des pirates hésiteraient à utiliser des profils d’ADN piraté comme monnaie d’échange.

De nouveaux risques à considérer

Déjà, les professionnels de la cybersécurité savent parfaitement que le piratage des données ultra sensibles comme l’ADN ouvre de nouvelles possibilités de nuisance. Pourtant, cette menace pourrait être mieux contrôlée et limitée en adoptant des mesures de sécurité adéquates. En tant que citoyens et internautes, nous avons tous le droit de savoir comment notre ADN numérisé est conservé. De plus, il est légitime de savoir si ce stockage est correctement protégé. Enfin, en cas de vols de ces informations ultra privées, il serait normal d’être immédiatement prévenu. Pour cela, les sociétés qui gèrent et conservent des tests d’ADN doivent s’équiper, pour offrir aux consommateurs toutes les garanties antivol nécessaires.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.