Accueil psychologique à Rouen : de fortes craintes sanitaires
Après l’incendie de l’usine Lubrizol, pour de nombreux habitants, fortement choqués, la mise en place d’un accueil psychologique s’est révélée indispensable. De plus, les tensions après la catastrophe ne sont toujours pas retombées. Pour preuve, le mardi soir 1er octobre, plus de 2.000 manifestants s’étaient rassemblés face à la préfecture de Rouen, pour exprimer leurs doutes et leur colère.
Un sentiment de manipulation
A Rouen, ce 1er octobre, une délégation de dix personnes, représentant des riverains, des syndicats et des ONG, ont finalement pu rencontrer le préfet du département. Devant la préfecture, rassemblés malgré la pluie, scandant le slogan « Lubrizol coupable, l’Etat complice » », 2.000 manifestants sont venus. A elle seule, leur présence témoigne d’une incompréhension qui perdure, malgré les explications embarrassées fournies par la préfecture. En effet, après la catastrophe industrielle de l’usine Lubrizol, ce 26 septembre, trop de questions restent aujourd’hui sans réponse satisfaisante. Malgré les promesses de totale transparence, formulées par l’exécutif, et les explications d’Edouard Philippe. De fait, les conséquences sanitaires de l’incendie continuent à faire peur. Au point de nécessiter un accueil psychologique et un soutien, demandés par certains riverains.
Une méfiance générale
Malgré les premiers résultats des analyses de l’air donnés par le préfet, les habitants continuent à douter et à vivre dans la crainte de futures retombées nocives. Sur place, pour les riverains, l’inquiétude reste toujours présente. Ils demandent donc parfois un accueil psychologique. D’ailleurs, dans les rues, on entend souvent la phrase « On attend toujours des réponses à nos questions. » Quelques mots qui résument toute la méfiance encore ressentie à l’égard des autorités. Et les mesures de consignation de certains produits, touchant des productions alimentaires comme le miel, n’arrangent rien. Même si elles s’expliquent, pour des raisons de précautions sanitaires.
Mettre en place un accueil psychologique pour lutter contre le sentiment profond d’abandon
La nécessité d’un accueil psychologique s’est imposée, après la catastrophe industrielle.
Actuellement, pour certains riverains dont les habitations ont été littéralement dévastées, le sentiment d’abandon est immense. Sans aide réelle, totalement à bout, certains tentent de nettoyer leurs maisons avec les moyens du bord. Mais sans vraiment y parvenir. Et leurs reproches sont toujours les mêmes. Ils se plaignent du fait qu’aucun maire n’est venu les voir. Or, comme ces sinistrés le réclament, une simple présence aurait été le seul geste à faire, « […] pour montrer qu’on ne nous laisse pas à l’abandon ».
Des explications mises en doute
Bien que la liste de tous les produits chimiques qui ont brûlé soit maintenant connue, chez les habitants de la région, la confiance n’est toujours pas rétablie. Loin de là. En conclusion, pour beaucoup de résidents, domiciliés à proximité de la catastrophe, les informations fournies par l’exécutif sur ce sinistre d’une immense ampleur restent floues et partielles. Voire pire, pour un très grand nombre, elles sont perçues comme mensongères. D’où ce besoin, chez certains, d’un accueil psychologique.
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