Jeudi dernier, dans une lettre à Emmanuel Macron, cinq associations d’élus ont exprimé leurs craintes concernant leur accès aux crédits France Relance.
Un accès aux crédits problématique
A ce jour, de nombreux édiles considèrent que leur accès aux crédits de France Relance restent « problématique ». Un euphémisme, pour exprimer ce qui semble à leurs yeux un parcours encore trop complexe. Pour cette raison, inquiets de ne pas pouvoir bénéficier à temps de ces budgets, les Présidents de cinq associations d’élus locaux ont envoyé une lettre à Emmanuel Macron. Par ce moyen, les associations Villes de France, Ville & Banlieue, France Urbaine, l’Assemblée des Communautés de France et l’AMF ont insisté sur un besoin particulier. Celui qui impose au Chef de l’Etat d’accorder des « […] crédits pour les quartiers populaires ». Ainsi, ces associations d’élus, ayant une profonde connaissance du terrain, ont exprimé une attente qu’elles jugent très urgente. En effet, la situation de certains quartiers, parfois proche d’un « décrochage », se dégrade encore plus avec la crise sanitaire.
Accès aux crédits de France Relance : des priorités à rappeler
En terme de priorités, les crédits pour les quartiers actuellement les plus défavorisés ressortent comme les plus urgents. Afin de renforcer une cohésion sociale parfois déficiente. Ainsi, pour que ces budgets soient attribués avec discernement, certains élus préconisent la supervision d’une « cellule de suivi national ». Celle-ci pourrait alors dépendre directement de Matignon. Par ailleurs, ces mêmes élus redoutent que la multiplication actuelle des Appels à Manifestation d’Intérêt ne concurrence les Contrats de Relance et de Transition Ecologique. Ce qui risquerait d’être contreproductif. De plus, en aggravant certaines inégalités territoriales. Par conséquent, cette forme de « rivalité » dans les projets pourrait produire un effet à l’opposé des objectifs du plan France Relance.
Un manque d’informations préjudiciable
Enfin, certains édiles déplorent le manque d’information. Entre autres, sur les caractéristiques et les applications des contrats à venir. Notamment, parce que beaucoup d’élus n’ont pas été inclus dans leur élaboration. A ce sujet, François Baroin a demandé à Jean Castex une prorogation de la signature de ces contrats. Si possible, jusqu’en novembre prochain. Cela, afin de laisser le temps aux « […] nouvelles équipes municipales » de mieux connaître les futurs projets.
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