Prix des carburants : les automobilistes captifs
Les prix des carburants pèsent de manière durable sur le pouvoir d’achat des automobilistes français. Indéniablement, ce constat est une mauvaise nouvelle pour le climat général de notre économie. Rappelons, si nécessaire, que la hausse des prix des carburants a déclenché le mouvement social lancé par les Gilets jaunes, en novembre 2018. Or, les tarifs de l’essence restent à des niveaux très élevés depuis maintenant 5 mois.
Un quotidien problématique
Actuellement, les prix du Super sont en nette augmentation. Cela est dû au fait que le pétrole brut a dépassé les 64 $. De son côté, le Brent a dépassé le 70 $. Le plus embêtant, c’est que cette hausse pourrait encore s’accentuer, en fonction de paramètres qui restent variables. Ce, malgré le ralentissement de la croissance mondiale.
Les prix à la pompe
Aujourd’hui, le prix du litre de Super 95 a augmenté de plus de 3 centimes en une semaine. Cela représente presque une hausse de 1,50 € par litre. Depuis environ un mois, la hausse constatée a été de 5 centimes d’euro. Depuis le début de l’année, elle s’élève à 11 centimes. Ainsi, fin mars, le prix du Super 95 a quasiment égalé celui qu’il avait atteint le 2 novembre dernier. Soit 1,5099 €. Concernant le Super 98, la montée des tarifs a été encore plus sensible. Ainsi, en une seule semaine, cette progression a dépassé les 3,3 centimes. Cela place à présent le prix du litre de Super 98 à 1,5808 €. Seule consolation, le prix du gazole a momentanément régressé. Par litre, le mois dernier, il a baissé de 0,22 centime d’euro, entre le 22 et le 29. Cela le place actuellement à 1,4571 € le litre, contre 1,4593 € avant. Pour suivre l’évolution des prix des carburants, il suffit d’aller sur le site de l’Union Française des Industries Pétrolières, l’UFIP.
Une situation internationale tendue
Actuellement, faire le plein d’essence reste un achat cher.Actuellement, l’évolution mondiale des cours pétroliers joue en défaveur des prix pratiqués à la pompe. Ainsi, depuis le 1er janvier 2019, le prix du baril de Brent de Mer du Nord a augmenté de plus de 27 %. Depuis 14 ans, cette hausse des cours de pétrole est la plus importante enregistrée sur un seul trimestre. De plus, les récentes sanctions américaines contre les exportations de pétrole du Venezuela et de l’Iran ont aussi joué un rôle aggravant. Depuis décembre dernier, la stratégie menée par l’OPEP pour baisser la production de barils n’arrange rien. Enfin, les affrontements militaires actuels en Libye constituent un autre facteur négatif. De fait, le contexte international influe beaucoup sur la restriction de l’offre. Ainsi, fatalement, cela entraîne une hausse des cours du pétrole. Récemment, Donald Trump, pour inverser cette hausse, a demandé à l’OPEP d’augmenter sa production. Mais pour l’instant, la tendance des prix à flamber reste d’actualité. Sans une vigoureuse intervention du président américain, cette situation des prix des carburants risque de durer.
Deux phénomènes cycliques
Comme pour aggraver cette situation défavorable, on sait que les Français consomment plus de diesel lorsqu’il fait froid pour se chauffer. A l’inverse, l’essence sans plomb est davantage utilisée quand le beau temps revient. En effet, les déplacements en voiture s’intensifient. Cette tendance saisonnière accentue alors la consommation de ce type de carburant. Par conséquent, ces deux phénomènes cycliques influent sur la consommation en carburant des ménages.
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi de lire l’article de L’Est Républicain