Stations-services à l’abandon : des verrues dans le paysage hexagonal.
En 1980, la France comptait un peu moins de 25.600 stations-services sur son territoire. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à environ 4.000. Les stations désaffectées qui parsèment toujours le territoire constituent un vrai problème environnemental pour les maires de nombreuses communes, qui peinent à s’en débarrasser.
Inesthétiques, trop rarement réhabilitées et coûteuses à assainir, car leur sols restent pollués par l’accumulation durable de carburant, ces stations constituent une gêne visuelle réelle. Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, même s’il est souvent sollicité pour trouver des solutions, ne semble pas pressé de résoudre ce problème épineux, restant parfois carrément muet lorsqu’il est interrogé. Il est vrai que la législation actuelle est totalement inadaptée pour entamer une procédure, lorsque le responsable d’un site abandonné a disparu, est défaillant ou se révèle insolvable. Pourtant, les préfets de divers département ont déjà fait l’inventaire des stations-services fermées les plus problématiques. Une liste d’une quarantaine de sites ayant un impact négatif sur l’environnement, diagnostiqués par l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), en est ressortie. Cependant, les coûts estimés des travaux à faire demeurent trop importants, comparés à d’autres dépenses jugées plus prioritaires. Le projet de réhabiliter l’ensemble de ces stations abandonnées reste donc pour l’instant à l’arrêt.