Sécurité alimentaire : limiter les risques
Après les grandes inquiétudes suscitées par l’affaire des laits contaminés commercialisés par Lactalis, le Conseil national de la Consommation et la Commission d’enquête parlementaire ont abouti à la conclusion que des contrôles renforcés étaient absolument nécessaires. Seules de nouvelles mesures favorisant la sécurité alimentaire pourront garantir à l’avenir aux consommateurs une meilleure sécurité alimentaire.
Les conclusions du rapport de la Commission d’enquête
Christian Hutin, le président de la Commission d’enquête parlementaire, a énoncé ce mercredi de nouvelles mesures pour optimiser la sécurité alimentaire, définies dans le rapport établi par cette Commission. Elles sont dorénavant jugées souhaitables. Ces dispositions devraient garantir la mise en place de garanties alimentaires plus fiables, ce qui limitera de futurs risques de dysfonctionnements.
Un dispositif global à améliorer
Le rapport de la Commission a tout d’abord constaté qu’aujourd’hui, dans le secteur de l’alimentation industrielle : « l’auto-contrôle n’est pas suffisant ». Un dispositif visant à améliorer la sécurité alimentaire doit donc être renforcé et complété par des tests supplémentaires. Par ailleurs, ce même rapport signale que de nombreux industriels ne respectent pas un code déontologique strict, car l’indépendance des sociétés qui contrôlent leurs produits n’est pas toujours garantie. En effet, certains laboratoires ont des revenus qui proviennent parfois de la seule entreprise qu’ils contrôlent, ce qui peut favoriser des conflits d’intérêt.
Des sanctions financières prévues
En cas d’impartialité non respectée, la Commission d’enquête préconise que des sanctions financières soient appliquées, sur la base d’une « responsabilité pénale », à l’encontre des industriels concernés. De la même façon, les auto-contrôles ne devront plus être les seules vérifications pratiquées.
Le retrait et le renvoi des produits suspects
Par ailleurs, concernant le dispositif du retrait des points de vente des produits jugés défaillants, et leur renvoi chez l’industriel producteur, Christian Hutin a demandé une utilisation renforcée des codes barres et des QR codes. Cela devrait permettre de bloquer ces produits lorsqu’ils passent en caisse. Une formation adéquate, spécifiquement centrée sur la sécurité alimentaire, devra aussi être donnée aux personnels concernés. Le président de la Commission a également réclamé qu’un employé soit nommé pour chaque magasin, en tant que « Responsable de la Santé publique ».
Une simplification nécessaire
Enfin, Christina Hutin a demandé à l’exécutif de faire en sorte qu’une seule autorité soit nommée et habilitée à assurer la sécurité alimentaire du pays. En effet, l’organisation actuelle, qui morcelle cette responsabilité en trois ministères distincts – l’Agriculture, Bercy et la Santé -, ne peut pas garantir actuellement une réelle efficacité dans cette mission de sécurité publique de première importance.
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