Scandale Facebook : une affaire qui fait des vagues.
Les forts remous provoqués par l’utilisation de Cambridge Analytica, par le biais de Facebook, de données personnelles à des fins électorales relance le débat juridique sur la protection des informations privées.
Alors qu’un règlement européen sur la protection des données (RGPD) devrait être appliqué fin mai, l’affaire Facebook, fortement soupçonné d’avoir laissé fuiter des informations censées rester confidentielles, ravive les craintes liées à la sécurité qui doit préserver le Big Data. Ce scandale démontre en effet une porosité possible dans l’usage des données personnelles. Suite à cette découverte, des enquêtes officielles menées par différentes autorités de contrôle sont actuellement en cours, en Europe et aux États-Unis. L’une d’entre elles est conduite par l’agence gouvernementale américaine indépendante, la Federal Trade Commission (FTC). En Angleterre, une enquête similaire avait déjà été déclenchée l’année dernière par l’Information Commissioner’s Office, l’équivalent britannique de la CNIL, pour analyser le rôle éventuel joué par Cambridge Analytica au moment du référendum organisé sur le Brexit. Ces différentes investigations montrent à quel point la protection des informations personnelles, notamment détenues par les réseaux sociaux, restent une question sensible. L’utilisation de telles données doit impérativement être encadrée et surveillée.