Robotisation : menace ou opportunité ?
La robotisation va beaucoup modifier le monde du travail. Dans les prochaines années, ses conséquences seront considérables. Dans 20 ans, selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, l’OCDE, cette technologie sera décisive.
Un rapport qui pousse à anticiper
En Europe, les changements attendus via la robotisation pourraient supprimer 14 % des emplois. Mauvaise nouvelle pour la France, le pays pourrait être plus exposé que d’autres pays européens. Face à l’automatisation, renforcée par les progrès de l’Intelligence Artificielle, l’Hexagone pourrait connaître une suppression de 16 % de ses postes. De plus, cette évolution pourrait transformer près de 33 % de ses emplois actuels. De fait, l’automatisation est inévitable dans de nombreux secteurs. Beaucoup d’emplois pourraient alors disparaître.
Un débat en suspens
Dès lors, un débat s’impose. Ces changements annoncés vont-ils engendrer de nouveaux métiers ? Les robots effectueront-ils les tâches les plus ingrates ? Peut-on espérer voir émerger de nouveaux métiers, plus valorisants ? Au contraire, ces changements entraîneront-ils une destruction trop rapide de certains emplois ?
Des conséquences à envisager
Dans le pire des scénarios, cette modernisation pourrait faire naître de futurs conflits sociaux. Voire générer de fortes tensions politiques. En tous les cas, ces interrogations soulèvent déjà de nombreuses inquiétudes. En effet, elles risquent de pénaliser fortement les classes moyennes des pays industrialisés. D’ailleurs, ces questions les poussent déjà à s’interroger sur leur avenir.
Rester vigilant par rapport à la robotisation
Les machines « intelligentes » risquent de supprimer de nombreux emplois.Si ce récent rapport de l’OCDE suscite des craintes, c’est à cause de trop nombreuses interrogations. Et encore peu de certitudes. Sans être pessimistes, de nombreux économistes voudraient pouvoir anticiper les prochaines mutations. Ainsi, une majorité tient à nous rassurer. L’un d’entre eux, Stefano Scarpetta, a déclaré : « Nous ne croyons pas au scénario catastrophe. Pour autant, les politiques choisies par les gouvernements seront déterminantes pour limiter le nombre de travailleurs exclus dans le futur. » Malgré tout, l’automatisation du travail pourrait renforcer les inégalités professionnelles. Cela dans de nombreuses régions. Actuellement, la seule parade tangible est d’améliorer rapidement les compétences de la main d’œuvre concernée.
De fortes disparités constatées
Selon le niveau de développement économique des pays européens considérés, le pourcentage d’emplois exposés aux risques de la robotisation atteint environ 40 % dans certaines régions. Notamment, en Slovaquie occidentale. A l’inverse, en Norvège par exemple, ce taux serait ramené à seulement 4 %. Surtout dans sa capitale, Oslo. En Espagne, ce risque face à la robotisation est encore plus dur à évaluer. De fait, suivant les régions étudiées, ce pays est à la fois le plus menacé et celui où le risque est le plus faible. Comme on le voit, les futurs conséquences de la robotisation restent complexes à appréhender. Néanmoins, elles doivent absolument être anticipées.
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