Parcs éoliens maritimes : acceptés, mais avec une subvention moindre.
Le président de la République a déclaré mercredi dernier que le Gouvernement allait réduire de 15 milliards d’euros le soutien public apporté aux six projets prévus, jugés trop coûteux, pour construire des parcs d’éoliennes en mer en région Bretagne.
Des aides maintenues
L’éventualité d’un retrait pur et simple du Gouvernement dans le financement des six parcs éoliens maritimes près des Côtes d’Armor, estimés trop chers, inquiétait beaucoup les élus locaux et les industriels concernés par ces projets. Finalement, le Gouvernement ne s’est pas retiré de ces appels d’offres, mais un nouvel accord trouvé va lui permettre d’économiser 15 milliards d’euros d’argent public. Cette décision d’une participation réduite de l’État a été annoncée il y a quelques jours par Emmanuel Macron lui-même, lors de l’un de ses déplacements à Plévenon, dans le département des Côtes d’Armor.
Participation d’EDF
Parmi les six parcs prévus, qui seront chacun capable de produire une puissance d’environ 500 mégawatts, trois d’entre eux doivent être mis en place par EDF : un au large de la commune de Fécamp, en Seine-Maritime, un autre dans la commune de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, et un dernier à Courseulles-sur-Mer, dans le Calvados. Enfin, deux autres de ces parcs éoliens maritimes seront développés par Engie, respectivement au large du Tréport, en Seine-Maritime, et l’autre près de l’île de Noirmoutier, en Loire-Atlantique. Le dernier, prévu près de Saint-Brieuc, également dans les Côtes-d’Armor, sera confié à la société espagnole Iberdrola. Ces six parcs devront peu à peu être mis en service à partir de l’année 2021.
Une subvention réduite
Face aux industriels et aux élus qui s’étaient déplacés, Emmanuel Macron a déclaré que la dernière négociation avait permis : « […] de diminuer de 40 % la subvention publique », et de racheter l’électricité ainsi produite avec une baisse « de 30 % ». À l’origine, les tarifs qui avaient été initialement accordés, établis en 2012 et en 2014, avaient été évalués entre un tarif de 180 et 230 euros par mégawatt-heure produit. Néanmoins, au cours de ces dernières années, le coût moyen de l’électricité produite par l’éolien implanté en mer a largement baissé, au niveau européen. Pour preuve, il s’est plusieurs fois rapproché des 100 euros du mégawatt-heure fourni. La directrice générale des énergies renouvelables en France d’Engie, Gwenaëlle Huet, s’est réjouie sur Twitter de cette annonce officielle. Selon elle, cette décision va permettre à la France de « […] valoriser son potentiel exceptionnel et accentuer son leadership mondial dans la transition énergétique. »
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