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Médicaments homéopathiques : vers un remboursement plus faible ?

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Médicaments homéopathiques : une prise en charge a minima possible

Les médicaments homéopathiques sont aujourd’hui au coeur d’une vive polémique qui fait de sérieuses vagues. Principalement, à cause de l’avis de déremboursement radical, émis par la Haute Autorité de Santé. Pour cette autorité indépendante, le débat est clos. Sans la preuve de l’efficacité tangible de l’homéopathie, pas de prise en charge de la Sécurité sociale. Cependant, Emmanuel Macron pourrait finalement faire un autre choix.

L’alternative d‘un remboursement à 15 %

De nombreux journaux ont annoncé que le Chef de l’Etat avait déjà pris sa décision, en faveur d’un déremboursement total. En effet, après neuf mois d’échanges entre les partisans du « pour » et du « contre », les experts de la Haute Autorité de Santé ont jugé que le remboursement des médicaments homéopathiques ne se justifiait pas. Pour rendre cet avis, ils se sont appuyés sur 24 symptômes et affections précis. De plus, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s’est engagée à respecter l’avis de la HAS. Ainsi, le précédent remboursement à 30 % qui était pratiqué devrait cesser. Cependant, malgré tout, il est possible que cette prise en charge soit momentanément maintenue, ou abaissée à 15 %.

Première option possible

L’option d’un report de cette décision donnerait la possibilité aux principaux laboratoires qui fabriquent les médicaments homéopathiques de se retourner. En particulier Boiron, le chef de file de ce secteur, dont l’activité n’est pas diversifiée. D’après ses dires, ne pas appliquer un déremboursement complet permettrait de sauvegarder au moins 1.300 emplois en France. Sans parler des sous-traitants, également impliqués. Actuellement, cette option du maintien complet de la prise en charge a reçu le soutien de plusieurs élus locaux. Notamment de Laurent Wauquiez, président des conseils régionaux d’Auvergne Rhône-Alpes, de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, et de Gérard Collomb, le maire de Lyon.

Un remboursement allégé ?

Le déremboursement complet des médicaments homéopathiques fait toujours débat.

La seconde possibilité d’un remboursement abaissé à 15 % ménagerait les partisans de l’homéopathie. Plus les 5.000 médecins homéopathes qui exercent. De plus, elle satisferait les pharmaciens, qui conserveraient ainsi une part de leurs honoraires actuels. Enfin, pour les mutuelles, elles continueraient de rembourser la part non couverte par Sécurité sociale. Même si leurs cotisations seraient forcément augmentées. Cependant, cette seconde option continuerait de valider aux yeux du grand public que l’homéopathie est une médecine alternative. Or, ce n’est pas ce que veut la Haute Autorité de Santé. En effet, elle ne voit en cette pratique qu’un effet placebo. Pour la HAS, il est anormal que les médicaments homéopathiques bénéficient d’un passe-droit de remboursement, unique en Europe.

Une indiscipline pour la Haute Autorité de Santé

Si finalement l’exécutif choisissait le remboursement partiel des médicaments homéopathiques, à 15 %, cela serait sans doute perçu comme une indiscipline par la Haute Autorité de Santé. En effet, celle-ci a clairement précisé dans son avis que passer outre serait une première. De plus, à l’avenir, les experts de la Commission de la transparence poussent aussi à moins utiliser de médicaments. Surtout lorsque d’autres soins peuvent les remplacer. Par exemple, l’activité physique ou une meilleure hygiène de vie. Sans parler de certains troubles, il en existe, qui passent habituellement en quelques jours, sans avoir besoin de traitement médicamenteux. Dans les prochains jours, on devrait vite savoir ce que le Gouvernement a décidé.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.