Manque de logements : une inertie préjudiciable
Le manque de logements se confirme en France. Principalement dans le secteur du neuf. En effet, depuis janvier 2018, les chiffres concernant la construction de nouveaux logements montrent un ralentissement évident.
Un secteur en évidente difficulté
Aujourd’hui, le secteur de la construction de nouveaux logements représente 12 % de notre Produit Intérieur Brut. Par conséquent, il constitue l’un des maillons essentiels de notre économie. Par ailleurs, cette branche incarne l’un des facteurs clés de la qualité de vie des Français. Or, les chiffres émanant du ministère, publiés fin juin, révèlent une chute préoccupante des permis de construire accordés. De fait, leur délivrance a baissé de près de 9 % en un an. Parallèlement, le nombre des mises en chantier effectives a fléchi de 4,5 %. Par conséquent, le manque de logements neufs se fait de plus en plus sentir sur le territoire. On peut même considérer la situation actuelle de la construction comme alarmante. Avec toutes les conséquences négatives que cela implique.
Manque de logements : des régions en état de pénurie
A ce jour, le manque de logements neufs, provoqué par un nombre de chantiers insuffisant, entraîne une pénurie qui pénalise gravement certaines zones géographiques. Ainsi, alors qu’elles en ont vraiment besoin, les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur subissent une chute de leurs permis de construire. Respectivement de 12 et 17,5 %. Idem pour l’Occitanie (moins 8,5 %) et l’Ile-de-France (moins 9,2 %). Dans cette situation, cette année, le ralentissement constaté va priver le pays d’environ 400.000 logements neufs.
Un essor absent
Aujourd’hui, le nombre de logements neufs est insuffisant.Cette défaillance du secteur de la construction va à l’encontre de ce qu’avait promis Emmanuel Macron. En effet, à de nombreuses reprises, le chef de l’Etat avait promis un « choc de la construction ». Pour cela, il comptait beaucoup sur la loi Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique, plus connue sous le nom de loi ELAN. Celle-ci, adoptée en novembre 2018, avait pour objectif de permettre de « construire plus, plus vite et moins cher ». Or, il faut bien admettre qu’elle ne produit pas l’effet escompté. En réalité, aujourd’hui, on construit moins et pour plus cher. De fait, de récentes études ont montré qu’en deux ans, les coûts de la construction avaient augmenté de plus de 7 % dans le pays. En Ile-de-France, c’est encore pire, cette hausse ayant atteint les 15 %.
La construction de HLM pénalisée
Dernièrement, les coupes qui ont touché le budget global du Logement l’ont privé de 3 milliards d’euros. De plus, depuis deux années consécutives, cette chute a particulièrement touché le secteur des HLM. En effet, celui-ci a perdu chaque année 1,3 milliard d’euros. Forcément, cela l’a contraint à limiter ses investissements. Là encore, cela a entraîné moins d’ouvertures de chantiers.
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