Maîtres-nageurs : une pénurie flagrante
Les maîtres-nageurs manquent cruellement en France ! Le Syndicat National Professionnel des Maîtres-Nageurs Sauveteurs estime qu’il manque aujourd’hui environ 5.000 professionnels pour combler tous les postes vacants.
Un besoin criant de professionnels
Actuellement, le Syndicat des Maîtres-Nageurs Sauveteurs a totalisé ses effectifs actuels. Ils vont de 12.000 à 15.000 professionnels. Soit un manque d’environ 5.000 sauveteurs, pour pouvoir faire face aux besoins réels du pays. Surtout en période de vacances. Incontestablement, les ressources existantes sont très insuffisantes. Même en tenant compte des personnes possédant le diplôme nécessaire mais qui, pour diverses raisons, n’exercent pas. Parfois, à cause des trop nombreux postes vacants, certaines piscines municipales doivent appliquer des horaires réduits. Cette pratique, frustrante pour les vacanciers, s’applique également dans certains hôtels et des campings. Parfois, cela entraîne même des interdictions complètes de baignades, lorsqu’aucun surveillant n’a été trouvé. Pire, en période estivale, ce problème se ressent aussi sur les plages. Ainsi, il contraint les maîtres-nageurs à redoubler d’attention, en raison de leurs effectifs trop restreints.
Des chiffres à ne pas oublier
Le besoin en maîtres-nageurs sur le territoire doit être pris très au sérieux. En effet, l’Agence Nationale de Santé Publique a constaté une aggravation du nombre des noyades l’été dernier. Ainsi, entre le 1er juin et le 30 septembre 2018, 1.649 personnes se sont noyées. Parmi elles, 25 % ont péri. Or, en 2015, le total des décès par noyades n’avait été que de 1.266. Cette différence doit faire réfléchir, car la hausse des accidents mortels est forcément liée à la pénurie de maîtres-nageurs.
Simplifier la formation
La France a besoin d’augmenter le nombre de ses maîtres-nageurs.Pour que l’insuffisance en maîtres-nageurs soit en partie résorbée l’été prochain, des solutions existent. D’abord, simplifier en partie l’acquisition des diplômes. En effet, la profession de Maître-Nageur Sauveteur nécessite à ce jour deux diplômes. D’une part, le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, requis pour surveiller les piscines et les plages. D’autre part, le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, mention Activités Aquatiques et de la Natation. Ce brevet s’acquiert en un an. L’acquisition obligatoire de ces deux examens complique l’accès à la profession de maître-nageur. A l’avenir, cette formation pourrait donc être simplifiée. Ainsi, cela la rendrait plus accessible.
Des brevets moins chers
Incontestablement, le coût de ces formations obligatoires est aujourd’hui trop élevé. Ainsi, le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique coûte entre 200 et 1.200 euros, suivant l’organisme formateur. De plus, sa préparation peut prendre jusqu’à 18 mois. Le second brevet exigé coûte lui entre 3.000 et 6.000 euros, en fonction de la région où on le passe. Or, le Syndicat des Maîtres-Nageurs Sauveteurs admet à présent que ces deux examens pourraient être allégés, et aussi coûter moins cher. De plus, leur préparation pourrait se faire à temps partiel. Cette refonte professionnelle pourrait permettre un accès simplifié à l’activité de maître-nageur, et donc augmenter leur nombre.
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