L’hydrogène : une alternative envisageable mais pas à court terme.
Pour l’instant, les constructeurs automobiles français ne semblent pas être prêts à soutenir franchement la filière de l’hydrogène, alors que l’Allemagne, en Europe, mais aussi le Japon ou la Corée du Sud lui accordent une place croissante. Comment expliquer cette différence d’approche ?
Le scepticisme hexagonal par rapport à ce nouveau carburant est résumé par l’avis publié par la Plateforme de la Filière Automobile (PFA), qui exprime clairement sa prudence concernant un futur usage massif de l’hydrogène et des piles à combustible. Pour la PFA : « […] la compétitivité du vecteur hydrogène en tant que solution de stockage de l’énergie reste à démontrer. » Bien qu’il existe une compétition possible entre la voiture électrique à batterie et la voiture à hydrogène, dont certains modèles ont déjà été commercialisés, on s’attend plutôt à voir cette technologie prendre son essor en France aux alentours de 2030, voire de 2035. Malgré l’intérêt manifeste que suscite ce carburant, chez des constructeurs aussi importants que Michelin ou Valéo, cette alternative ne devrait donc pas concurrencer la voiture électrique avant plusieurs années.