Hausse des carburants : des conséquences relevées par l’Insee
Selon une récente étude réalisée par l’Insee, la hausse des prix des carburants a impacté négativement le pouvoir d‘achat des Français. Conséquence, cette augmentation, due à la remontée des tarifs du pétrole brut, le Brent, a entraîné une baisse du niveau de vie des foyers. En moyenne, de janvier à octobre 2018, ce fléchissement a été d’environ 0,4 %.
Un verdict sans appel
Pour ses calculs, l’Institut national de la statistique et des études économiques s’est basé sur le prix à la pompe des divers carburants, depuis décembre 2017. Ainsi, en onze mois, l’essence a augmenté de 11 %, le gazole de 19 %, et le fioul de 27 %. Par ailleurs, l’augmentation de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques, la TICPE, a renforcé cette pression tarifaire. Cet impôt supplémentaire, prélevé sur les carburants et les combustibles de chauffage, donc le fioul domestique, a aussi pesé dans la balance. Pour les ménages français, les dépenses quotidiennes dans les stations-service ont fait chuter leur pouvoir d’achat de près de 0,5 %. Pour exemple, lors du mois d’octobre 2018, les dépenses liées au carburant ont progressé de 500 millions d’euros.
Des inégalités constatées
La hausse des prix des carburants a fait baisser le niveau de vie en France.Cette augmentation sensible des prix du carburant a touché plus directement les foyers qui vivent en milieu rural. En effet, pour ces familles, l’usage de la voiture est très souvent inévitable. De plus, cette partie de la population se chauffe plus fréquemment au fioul qu’en milieu urbain. Pour les ménages ayant de faibles revenus, cette hausse a été d’autant plus ressentie. Enfin, la hausse simultanée de la Contribution Sociale Généralisée, la CSG, destinée à financer en partie la Sécurité sociale, a également été un facteur de fléchissement.
Des efforts limités de l’exécutif
Pour maintenir le pouvoir d’achat des ménages, le Gouvernement a appliqué des mesures compensatrices, d’une efficacité cependant limitée. Notamment la suppression des cotisations maladies et des cotisations chômage. Néanmoins, cela n’a pas été suffisant.
Un facteur déclencheur
Globalement, les retraités représente la tranche de la population qui a été la plus sévèrement pénalisée par ces augmentations. En moyenne, cette classe sociale a subi un abaissement de 2 % de son pouvoir d’achat. Soit une perte mensuelle de près de 40 euros. Les conséquences négatives sur le pouvoir d’achat des nombreux foyers touchés a joué un rôle non-négligeable dans les divers mouvements sociaux, apparus ces derniers mois. En priorité, celui des Gilets jaunes. Heureusement, de nombreuses études et analyses indiquent que l’année 2019 devrait être marquée par une baisse de l’inflation.
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