Grève SNCF : un conflit reconductible qui risque d’être impopulaire.

Après la réunion de l’intersyndicale qui s’est tenue hier pour s’opposer à la réforme du Gouvernement, les syndicats SNCF appellent à une formule de grève inédite, en « accordéon », soit pendant deux jours sur cinq, à partir du mardi 3 avril.

Cette grève devrait être reconductible pendant trois mois et s’étaler jusqu’au 28 juin. La CGT-Cheminots, Sud-Rail, l’UNSA-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots ont ainsi prévu un total de 36 jours de grève. Cette période impactera donc, en fonction des différentes zones scolaires, les ponts du mois de mai et les vacances du printemps. Avant de lancer ce mouvement, les cheminots ont décidé de manifester le 22 mars à Paris, date à laquelle les fonctionnaires seront aussi dans la rue. Cette décision laisse perplexe Élisabeth Borne, la ministre des Transports, qui ne comprend pas qu’elle survienne alors qu’un programme de concertation avec les syndicats était déjà bien engagé. En réaction à ce mouvement annoncé, Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, s’est engagé à publier chaque jour de grève, à 17 heures, la liste des trains qui fonctionneront le lendemain. Il a également promis de fournir aux usagers des solutions de remplacements, en créant des navettes de bus et de cars, et en prévoyant des services de voitures avec chauffeurs (VTC).