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Les énergies renouvelables sont présentées comme une alternative à l'énergie nucléaire. Mais seront-elles suffisantes ?

Énergies renouvelables : un match inachevé contre le nucléaire

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Nucléaire contre énergies renouvelables : la croissance verte peut-elle l’emporter ?

Pour certains écologistes, le mélange de l’éolien et du solaire sont des sources d’énergies renouvelables imbattables, face aux contraintes et aux dangers potentiels du nucléaire. A l’inverse, d’autres pensent que pour limiter nos émissions de carbone à court terme, la solution du nucléaire reste la meilleure. Même si elle reste inquiétante.

Des problèmes de coûts et de délais

En 2015, lorsque la Loi de transition énergétique a été votée, elle misait sur une croissance verte nettement plus importante. Pour 2020, elle comptait atteindre 23 % d’énergies renouvelables utilisées. Ensuite, pour 2030, elle espérait pouvoir obtenir 32 % de la consommation totale d’énergie, grâce à des éoliennes et des panneaux solaires. Parallèlement, la part de l’énergie obtenue avec le nucléaire devait être réduite à 50 %. Contre environ 75 % actuellement. Cependant, abaisser la part d’énergie fournie par les centrales thermiques actuelles fait toujours débat. En effet, certaines estimations font apparaître que pour diminuer efficacement nos émissions de CO2, il faudrait au minimum ériger 20.000 éoliennes supplémentaires. Or, ce chantier sera très coûteux. Par ailleurs, d’après certains spécialistes, il risque d’être trop lent à implanter, par rapport aux délais prévus.

Les points noirs du nucléaire

Factuellement, les centrales nucléaires existantes, construites pendant deux décennies à partir des années 1970, sont aujourd’hui vieillissantes. Au point de représenter parfois des dangers d’utilisation tout à fait réels. Or, avec leurs 40 ans d’âge, les mettre aux nouvelles normes de sécurité en vigueur pour les prolonger implique des investissements très importants. Un constat que les écologistes utilisent pour justifier un développement plus intensif des énergies renouvelables, jugé moins cher. Pour certains analystes, ce mix énergétique serait la meilleure option d’avenir. Il comprendrait un renforcement annuel des dispositifs éoliens, construits sur terre et en mer.

L’exemple allemand

Les énergies renouvelables ont leurs partisans et leurs adversaires. En tous cas, un vif débat reste ouvert.

A terme, ce scénario serait censé rattraper les résultats obtenus par les installations vertes déjà mises en place en Allemagne. A ce jour, elles produisent 55 GW, à partir d’un territoire nettement plus petit que celui qui serait prévu en France. En plus, les partisans de cette solution écologique rappellent qu’autour de l’Île-de-France, la région la plus énergivore du pays, de nombreuses zones offrent un climat très venteux. Donc, favorable aux éoliennes.

Les conséquences négatives de l’abandon du nucléaire

A l’inverse, les partisans du renouvellement de notre parc de centrales nucléaires désignent l’Allemagne comme un exemple à ne surtout pas suivre. En effet, malgré leurs efforts considérables, centrés sur les énergies renouvelables, surtout éoliennes, les Allemands émettent actuellement d’énormes quantités de CO2. Simplement parce qu’en fermant leurs centrales nucléaires, ils ont dû, pour compenser, rouvrir leurs mines de charbon. Ce qui produit beaucoup de carbone dans l’atmosphère. Comme on le voit, le projet d’une mutation énergétique harmonieuse et vertueuse peut vite devenir un casse-tête. Surtout quand on l’associe au développement espéré des voitures électriques, qu’il faudra bien alimenter. Cela annonce de futures échanges très animés entre les défenseurs des énergies renouvelables et les partisans du maintien du nucléaire. D’ailleurs, on peut encore se demander quelle filière l’emportera.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur le cas de la centrale nucléaire de Golfech
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Figaro


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.